Tesla a livré plus de véhicules qu'attendu au deuxième trimestre

Par latribune.fr  |   |  554  mots
Aux Etats-Unis, Tesla a bénéficié de la révision récente de l'éligibilité de ses modèles à la totalité des 7.500 dollars d'abattements fiscaux offerts par le gouvernement Biden. (Crédits : POOL)
Malgré un marché difficile, Tesla a livré 466.140 voitures au deuxième trimestre alors que les analystes tablaient sur un chiffre inférieur à 450.000 véhicules. Les baisses de prix effectuées en début d'année ont soutenu la demande.

Tesla fait mentir les analystes. Le constructeur américain a livré 466.140 voitures au deuxième trimestre, soit une hausse de 83% par rapport à la même période de l'an dernier, et de 10% par rapport aux trois premiers mois de 2023. C'est sensiblement plus que les prévisions fixées à 450.000 véhicules.

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D'avril à juin, Tesla a produit 479.700 voitures, soit une hausse de 85% sur un an, également au-dessus des anticipations du marché. Sur la première moitié de l'année, le groupe a produit 920.508 automobiles, soit un peu plus de la moitié de l'objectif de 1,8 million qu'il s'est fixé pour 2023.

« Les baisses de prix effectuées en début d'année ont porté leurs fruits pour Musk & compagnie », ont commenté, dans une note, les analystes de Wedbush Securities. « La demande, qui semble rester très soutenue, et l'amélioration du rythme de production ont permis de dépasser largement les attentes ce trimestre », ont-ils ajouté.

Face à la concurrence accrue sur le marché des véhicules électriques, Tesla a procédé à plusieurs baisses de prix, que ce soit aux Etats-Unis, en Europe ou en Chine. Cette stratégie lui a aussi permis de faire face à un ralentissement général de la demande en Chine.

Des abattements fiscaux aux Etats-Unis

« Nous avons fait le choix d'écouler des volumes plus conséquents et de constituer une flotte plus importante, plutôt que de vendre moins à des marges supérieures », avait déclaré le directeur général Elon Musk lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats du premier trimestre, fin avril.

Aux Etats-Unis, Tesla a également bénéficié de la révision récente de l'éligibilité de ses modèles à la totalité des 7.500 dollars d'abattements fiscaux offerts par le gouvernement Biden. Jusqu'ici, les acheteurs du Model 3, véhicule d'entrée de gamme de Tesla, ne pouvaient prétendre qu'à la moitié de cette somme, car certaines pièces sont produites en Chine.

De l'avance dans la bataille des « superchargeurs »

Pour monter en puissance, Tesla va ouvrir une grande partie de son réseau de « superchargeurs » aux Etats-Unis et au Canada aux clients de ses concurrents, qui pourront s'y brancher via un adaptateur dans un premier temps, puis directement quand les constructeurs auront installé sur leur véhicule l'équipement adéquat. L'ascension du réseau de « superchargeurs » de Tesla reflète sa réputation de fiabilité par rapport aux autres opérateurs de bornes de recharge, ainsi que la lenteur de leur expansion. Elle a aussi donné un nouveau coup de fouet à l'action de Tesla, qui a bondi d'environ 40% depuis l'annonce du partenariat avec Ford.

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Le système de recharge CCS était jusqu'à peu considéré comme celui qui allait devenir la référence, notamment parce qu'il est explicitement requis dans le programme de 5 milliards de dollars d'aides au développement du réseau de chargeurs aux Etats-Unis présenté en 2021 par le président Joe Biden. Mais en février, la Maison Blanche a noué un accord avec le groupe d'Elon Musk pour que le fabricant de voitures électriques ouvre son propre réseau à d'autres marques d'ici fin 2024.