En Syrie, une cimenterie Lafarge détruite par les djihadistes

Par latribune.fr  |   |  242  mots
Lafarge a fait évacuer son site industriel syrien avant que celui-ci ne soit pris d'assaut par les djihadistes de l'└tat Islamique.
L'usine mise en service en 2011 avait représenté un investissement de 600 millions d'euros. Lafarge indique avoir fait évacuer le site avant l'arrivée des djihadistes.

Un site industriel du groupe Lafarge est tombé entre les mains des djihadistes de l'État islamique (EI) il y a cinq jours. D'après une ONG contactée par l'AFP, ils auraient en partie brûlé cette cimenterie située à 150 kilomètres au nord-est d'Alep. Les forces du parti Kurde de l'Union démocratique (PUD) qui protégeaient le site depuis près d'un an, n'ont pas résisté à la percée militaire des djihadistes.

"Lors de son avance sur la localité kurde d'Ain al-Arab, près de la frontière avec la Turquie, ils se sont emparés de l'usine Lagarge et l'ont partiellement brûlée", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

600 millions d'euros d'investissements

De son côté, le groupe français a indiqué jeudi avoir évacué le personnel de la cimenterie dès le 19 septembre dernier.

"L'instruction a été donnée aux employés de l'usine de ne pas se rendre sur le site tant que la situation sécuritaire ne le permet pas", a précisé une porte-parole de Lafarge. "Il n'y a plus de personnel sur le site" mis en service en 2011 et dont l'activité était d'ores et déjà réduite, a-elle ajouté.

Cette cimenterie d'une capacité annuelle de 2,6 millions d'euros faisait partie d'un projet industriel de 600 millions d'euros. Le projet avait été porté par le groupe égyptien Orascom, depuis racheté par Lafarge en 2007.