Anti-allergies : le français Stallergenes remonte la pente

Par Jean-Yves Paillé  |   |  369  mots
Fin 2015, le groupe français avait dû suspendre les activités de production de ses traitements personnalisés dits APSI (Allergènes Préparés Spécialement pour un Individu) sur son site d'Antony (Hauts-de-Seine). La faute à un "bug informatique" en août, expliquait le laboratoire.
Le groupe spécialisé dans les traitements contre les allergies a connu deux années difficiles suite à l'arrêt temporaire de production de plusieurs produits de désensibilisation en 2015. Avec un important rebond de ses ventes en début d'année, Stae espère redevenir leader dans son domaine thérapeutique.

Les mois de galère connus par Stallergenes Greer, bientôt un mauvais souvenir ? Le groupe français spécialisé dans la production de traitements contre les allergies a enregistré un important rebond des ventes en début d'année 2017 avec un chiffre d'affaires de 129,6 millions d'euros au premier semestre, en progression de plus de 66% sur un an.

Le groupe signe également un retour à la rentabilité : son Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) atteint 6,3 millions d'euros au premier semestre, alors que l'année derrière il était dans le rouge (-45 millions d'euros). Stallergenes prenait 3,71% à 14 heures à 36,30 euros à la Bourse de Paris, suite à la publication de ses résultats.

2015, l'année noire

Fin 2015, le groupe français avait dû suspendre les activités de production de ses traitements personnalisés dits APSI (Allergènes Préparés Spécialement pour un Individu) sur son site d'Antony (Hauts-de-Seine). La faute à un "bug informatique" en août, expliquait le laboratoire. Celle-ci avait entraîné des "erreurs de délivrance" des traitements de désensibilisation aux allergies, notait l'ANSM, ou encore des erreurs d'étiquetage où le nom de l'allergène était écrit en anglais, et non pas en français. "Certaines impressions d'étiquettes étaient incomplètes", précise également l'autorité de santé.

Figuraient dans cette liste le Staloral (rhinites, conjonctivites allergiques,...), l'Alustal (pollen) et le Phostal (pollen). Après des mois de paralysie, Stallergenes avait annoncé la reprise de la production, le 10 mars 2016, sur le site d'Antony.

Objectif : repasser devant son concurrent ALK

Désormais, Fereydoun Firouz, PDG de la société française, estime que Stallergenes est en bonne position pour "redevenir le leader mondial du marché", et assure regagner des parts de marché. Stallergenes a occupé éphémèrement cette place de numéro 1 juste après l'acquisition du laboratoire Greer en 2015.

Suite à la crise connue par le groupe, son concurrent danois ALK s'était emparé d'une importante part du gâteau, jusqu'à dépasser le Français. Il avait même doublé sa production pour répondre à un doublement des demandes de traitements "quasiment du jour au lendemain" expliquait à La Tribune Denis Delval, directeur général d'ALK France.