"Utilib", les premiers utilitaires en libre-service à Paris

Par latribune.fr  |   |  320  mots
En plus de ses 250 km d'autonomie et une capacité de transport de 230 kg, l'Utilib' se veut aussi un engin "on ne peut plus propre", comme le revendique la mairie de Paris.
Autolib' a désormais un cousin dans les utilitaires. La mairie de Paris a lancé lundi 8 décembre le déploiement d'une centaine d'Utilib', des véhicules électriques en libre-service avec un coffre plus volumineux pour les particuliers, les commerçants et les artisans de la capitale.

Des véhicules écologiques en autopartage pour transporter des petites marchandises. C'est la première pierre posée par Anne Hidalgo pour atteindre l'objectif fixé dimanche 7 décembre du zéro diesel dans la capitale d'ici 2020. Une "première mondiale" selon l'édile.

La mairie de Paris a en effet inauguré lundi 8 décembre l'Utilib', trois ans après les débuts du service Autolib' qui continue à se développer mais n'est toujours pas rentable pour son exploitant, le groupe Bolloré.

Pas de supplément pour les particuliers

Une centaine de ces véhicules rouges, dotés d'un coffre de 900 litres, doit être mis en circulation d'ici au printemps 2015, indique le communiqué de la mairie. Pour les artisans et commerçants, l'abonnement coûtera 6 euros par mois, auxquels il faudra ajouter 6 euros de l'heure. Pour les particuliers, Utilib', qui est en fait un Autolib' sans sièges arrière, aura le même coût qu'Autolib'.

En plus de ses 250 km d'autonomie et une capacité de transport de 230 kg, l'Utilib' se veut aussi un engin "on ne peut plus propre", comme le revendique la mairie de Paris :

"Ces véhicules ne produisent aucune pollution directe de l'air, ni aucune émission de particules fines, de dioxyde d'azote, de benzène, de HAP ou de monoxyde de carbone."

Trois bougies pour Autolib'

La maire a profité de l'occasion pour applaudir le "succès" d'Autolib', lancé le 5 septembre 2011, et qui compte aujourd'hui 2.900 véhicules, 900 stations et 4.700 bornes de charge à Paris et dans la métropole. Le service a enregistré 189.000 abonnements en trois ans, et 66.200 personnes l'ont utilisé cette année (en moyenne 36 minutes pour faire 9 kilomètres).

Interrogé lors de l'inauguration sur la rentabilité du service, le patron du groupe Bolloré a estimé qu'Autolib' coûtait "entre 50 et 60 millions d'euros par an" à son groupe, et qu'il prévoyait d'atteindre les 70.000 abonnés nécessaires à l'équilibre "au cours de l'exercice 2015". L'objectif initial était 2014.