Areva : "en France, aucun licenciement n'est envisagé" (Macron)

Par latribune.fr  |   |  376  mots
Areva, détenu à près de 87% par des capitaux publics, emploie aujourd'hui environ 45.000 personnes dans le monde, dont 30.000 en France.
Après une première vague de suppressions de postes en Allemagne, le groupe nucléaire, en grande difficulté financière, va réduire ses effectifs en France, où il emploie 30.000 personnes, et supprimer au total dans le monde entre 5.000 et 6.000 postes. Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron va rencontrer les syndicats le 22 mai.

Publié le 07/05/2015 à 07:54. Mis à jour le 07/05/2015 à 14:59.

Le spécialiste du nucléaire Areva va supprimer entre 3.000 et 4.000 postes en France dans le cadre de son plan d'économies dont le volet social était évoqué jeudi 7 mai avec les syndicats, a déclaré le directeur des ressources humaines du groupe, François Nogué. Au total, le groupe supprimera de 5.000 à 6.000 postes dans le monde.

"En France, aucun licenciement n'est envisagé et les sites de production seront préservés", a affirmé dans une déclaration transmise à l'AFP Emmanuel Macron, qui s'est entretenu dans la matinée avec Philippe Varin et Philippe Knoche, respectivement président du conseil d'administration et directeur général du groupe. Le ministre de l'Économie recevra les syndicats d'Areva le 22 mai.

Les frais de personnel de l'ordre de 50% du chiffre d'affaires

Le groupe nucléaire avait annoncé un peu plus tôt viser une réduction de ses frais de personnel de l'ordre de 15% en France et de 18% dans le monde d'ici à 2017 dans le cadre de son plan de compétitivité.

"L'atteinte de cet objectif reposera sur différents leviers : l'emploi, la rémunération, l'organisation de la production et du temps de travail", précise Areva.

Les frais de personnel du spécialiste du nucléaire atteignent aujourd'hui entre 3,5 milliards et 4 milliards d'euros, un niveau qui n'est plus soutenable par rapport aux 8 milliards de chiffre d'affaires du groupe, a souligné François Nogué. "L'effort sera plus important pour les fonctions support, corporate et siège", afin de préserver les compétences du groupe dans les activités nucléaires, a-t-il ajouté au cours d'une réunion avec la presse.

Difficultés financières

Le groupe, qui a accusé une perte nette de près de 5 milliards d'euros l'an dernier, a annoncé un plan d'économies de 1 milliard d'euros d'ici à 2017. S'il a souligné que l'amélioration de sa politique d'achats et de sa productivité constituaient d'importants leviers d'économies, les nouvelles suppressions d'emplois en parallèle n'ont pas été évitées. En mars, Areva avait déjà annoncé la suppression de 1.500 postes en Allemagne.

     Lire : Areva : comment en est-on arrivé là ?

Areva, détenu à près de 87% par des capitaux publics, emploie aujourd'hui 41.847 personnes dans le monde, dont environ 30.000 en France.

(Avec AFP)