
Le groupe nucléaire français Areva, en grande difficulté financière, prévoit de supprimer 1.500 postes en Allemagne entre 2015 et 2017, a indiqué mercredi le groupe à l'AFP.
Les suppressions d'emplois évoquées au cours d'une réunion mardi entre le personnel allemand et la direction du groupe, dont le directeur général Philippe Knoche, portent sur "1.500 postes équivalent temps plein de 2015 à 2017", a affirmé un porte-parole du groupe à l'AFP. "Une réduction d'environ 1.000 emplois a été mentionnée", a indiqué en parallèle Wolfgang Niclas, représentant du syndicat allemand IG Metall chez Areva, confirmant une information du quotidien français Les Echos.
Plus d'un emploi sur cinq menacés en Allemagne
Ce nombre concerne les années 2016 et 2017, a précisé le groupe, auquel s'ajoute des réductions d'effectifs prévues dans le cadre du plan stratégique lancé en 2011. Le groupe compte actuellement plus de 5.100 employés en Allemagne, répartis en huit sites dans le nucléaire et les énergies renouvelables, selon les données publiées par le groupe sur son site internet. Le siège des activités outre-Rhin d'Areva se trouve à Erlangen, en Bavière (sud).
Par ailleurs, dans le cadre des négociations avec les organisations syndicales qui doivent se poursuivre en avril, "rien n'est exclu" concernant d'éventuelles fermetures de sites, a ajouté le porte-parole.
"Le groupe cherche une solution socialement responsable", a-t-il insisté.
"Nous craignons que Offenbach (ouest) soit touché. IG Metall considère qu'Offenbach est le site le plus en danger pour le moment", a indiqué Wolfgang Niclas.
Des économies financières "évoquées"
Par ailleurs, "des économies financières non chiffrées ont été évoquées" pour les activités du groupe en Allemagne, a précisé M. Niclas. Areva, acculé avec une perte record en 2014 proche de 5 milliards d'euros, a annoncé la semaine dernière un plan d'économies d'un milliard d'euros, sans exclure d'éventuelles suppressions d'emplois.
Le groupe prévoit d'engager "à partir de la fin du mois de mars" une phase de concertation avec les organisations syndicales sur "un projet d'accord-cadre" relatif à "l'emploi, aux rémunérations et au temps de travail", avait précisé le groupe dans un communiqué.
Areva comptait 45.340 collaborateurs, fin 2013, dont les deux tiers en France. Areva doit aussi annoncer d'ici la mi-2015 un plan de financement, qui passera notamment par des cessions d'actifs.
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