Engie et Suez mettent les déchets au service de l'énergie solaire

Par latribune.fr  |   |  300  mots
La construction d'une première centrale au sol de 12 MW sera lancée en 2018, sur le site de stockage de Drambon, en Côte d'Or. (Crédits : Ilya Naymushin)
Les deux groupes français veulent développer des parcs solaires photovoltaïques dans 100 centres de stockage de déchets situés en France métropolitaine.

Engie mise à fond sur une énergie décarbonée et décentralisée, Suez sur la valorisation énergétique en complément de la valorisation matière. Les deux groupes français, liés par une relation mère/filiale - puisque Engie détient 32,5% du capital de Suez -, nouent un partenariat autour de ces stratégies. L'énergéticien et le spécialiste de l'eau et des déchets ont en effet annoncé, ce mardi 6 mars, qu'ils comptent développer ensemble des parcs solaires photovoltaïques sur l'ensemble des centres de stockage gérés par Suez en France métropolitaine.

Engie, déjà leader du solaire en France avec 900 MW de capacités installées à fin 2017, construira et exploitera ces parcs. Fin 2021, le groupe vise 2,2 GW de capacités installées dans le solaire.

L'hydrogène en vue

Les sites concernés, à savoir une centaine d'installations de recyclage et de traitement des déchets, présentent en effet non seulement l'atout d'être logés sur de grands terrains, mais aussi celui d'être répartis sur l'ensemble de l'Hexagone, ce qui en fait aux yeux des deux groupes un moyen "d'accélérer la transition énergétique des territoires". Suez produit déjà dans la majorité d'entre eux 620 GWh de biogaz valorisé en énergie. Ils produiront à terme 1 GW d'énergie photovoltaïque : l'équivalent en capacité d'une tranche nucléaire, qui permettra d'éviter 27.500 tonnes de CO2 par an, selon le communiqué des deux groupes.

La construction d'une première centrale au sol de 12 MW sera lancée en 2018, sur le site de stockage de Drambon, en Côte d'Or. Dans les années à venir, Suez et Engie affirment également réfléchir à "d'autres formes de valorisation des sites (...) comme l'utilisation du potentiel de l'hydrogène".