Après Sony mardi qui a annoncé une méga restructuration (16.000 emplois) c'est autour du groupe minier Rio Tinto de faire savoir qu'il prévoyait un plan de 14.000 suppressions d'emplois (sur un effectif de 97.000 salariés), une réduction de ses investissements (à 4 milliards de dollars contre 9 milliards prévus) et des cessions d'actifs pour faire face à la crise. Le groupe, très endetté (de l'ordre de 10 milliards), maintiendra néanmoins son dividende.
Ce plan vise à faire face au ralentissement économique mondial dont la rapidité et la gravité sont "sans précédent", précise le groupe australo-britannique dans un communiqué. Le cours de Bourse de Rio s'est effondré quand son concurrent BHP Billiton a annoncé le mois dernier renoncer à vouloir le racheter.
Outre la suppression de 14.000 emplois, Rio va accroître la gamme des actifs qu'il compte céder, mais a indiqué qu'il était trop tôt pour donner plus de détails. Pour l'instant, Rio a simplement cédé pour 3 milliards de dollars d'actifs. Rio a dû s'endetter considérablement l'an dernier pour financer l'acquisition du canadien Alcan pour 38 milliards de dollars. Mais la chute du cours des métaux et le ralentissement de la demande ont déprécié la valeur de ces actifs.
La mesure va toucher 5.500 CDI et 8.500 CDD et intérimaires, précise Rio Tinto dans un communiqué. Rio Tinto, qui emploie 97.000 personnes dans le monde dont 17.000 en Australie et un nombre important sur le continent américain et en Afrique, n'a pas précisé où se feront les suppressions de postes destinées à économiser 1,2 milliard de dollars par an.
Rio a fini en hausse de 12% mercredi à 37,40 dollars avant l'annonce de son plan.
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