Goodyear : pas de repreneur en vue

Par latribune.fr  |   |  322  mots
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La direction de Goodyear France a annoncé mardi l'échec des tentatives destinées à trouver un repreneur de son usine d'Amiens-Nord, ce qui devrait condamner le site, qui emploie 1.173 personnes, à fermer.

Pas de reprise à l'horizon pour l'usine Goodyear d'Amiens-Nord. C'est en tout cas ce qu'a annoncé la direction du site mardi. Le groupe a indiqué en avoir informé le Comité central d'entreprise (CCE). Il a précisé que trois fabricants de pneumatiques, qui s'étaient manifestés dans un premier temps, n'ont pas donné suite et que deux fonds d'investissement, sans expérience dans le secteur, avaient été écartés faute de garanties.

Le projet de Scop ne suffit pas


Goodyear a également précisé que le projet de Scop (coopérative) formulé par la CGT ne représentait pas une "solution au problème des pertes récurrentes de l'activité". Certes le projet ne devait pas sauver les 1.145 salariés, mais au moins maintenir la production de pneus agricoles de l?usine. "Le projet de Scop prévoit le maintien de l'activité agraire associé à un plan de départs volontaires avec le maintien de l'activité tourisme pendant 24 mois", avait expliqué devant la presse le représentant de la CGT Mickaël Wamen, fin mars. Cette option avait été envisagée après le refus du PDG de Titan de revenir à la table des négociations, comme le souhaitait Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif. 

>> La CGT de Goodyear Amiens propose un projet de Scop aux salariés

En attendant, "la procédure d'information-consultation se poursuit dans la perspective de la prochaine réunion du Comité Central d'Entreprise qui devrait se tenir au cours du mois de juin prochain", a poursuivi la direction du groupe. Sachant que les syndicalistes placent davantage leurs espoirs dans la contestation devant la justice du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), annoncé le 31 janvier. L'affaire sera examinée lundi par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine). "Nous attendons avec impatience" l'audience, a expliqué à l'AFP Frank Jurek, délégué CGT .

Pour aller plus loin: Rideau à Amiens Nord: comment Goodyear en est arrivé là