Carrefour et Casino sur les rangs pour reprendre Dia

Par latribune.fr  |   |  397  mots
Certains analystes estiment cependant que les actifs de Dia s'intègreraient mieux à ceux de Casino, déjà présent dans le discount avec son enseigne Leader Price.
La branche française de l'espagnol Dia, mise en vente par le numéro trois mondial du hard discount, aurait-elle trouvé preneur ? Deux offres sont attendues dans les jours qui viennent...

Deux offres de reprise pour Dia. "Selon nos informations, deux offres vont être déposées" pour la branche française de l'Espagnol, mise en vente par le numéro trois mondial du hard discount, a appris Reuters dans l'entourage de la secrétaire d'Etat au Commerce, Valérie Fourneyron, refusant de citer les acheteurs potentiels.

De quoi corroborer l'information glanée par l'agence début mai auprès d'une source industrielle selon laquelle Carrefour et Casino étaient intéressés par une reprise de ces actifs.

Selon Le Figaro, les deux groupes auraient remis la semaine dernière une offre non engageante et auraient jusqu'à la fin de la semaine prochaine pour déposer leurs offres fermes de rachat.

Pas de partage entre tous les groupes

Carrefour s'est refusé à tout commentaire tandis que personne n'était joignable dans l'immédiat chez Casino.

L'hypothèse d'un éventuel partage à l'amiable entre tous les groupes de distribution (Leclerc, Carrefour, Casino, Auchan, Système U et Intermarché) de l'ensemble des magasins de Dia France, n'est pas privilégiée par le gouvernement. "Il s'agit effectivement d'une méthode utilisée dans le cas des reprises industrielles, donc elle n'est pas écartée à terme. Mais pour l'heure, cette hypothèse de travail n'est pas envisagée", a-t-on dit dans l'entourage de Valérie Fourneyron.

"Nous nous concentrons d'abord sur le suivi des deux plans qui vont être déposés, avec comme seule préoccupation de favoriser une reprise globale de Dia France", a-t-on ajouté.

Casino, propriétaire des supérettes Franprix et Leader Price, pourrait ainsi renforcer ses positions dans le discount.

Le hard discount à la peine

Quant à Carrefour, qui s'était séparé de Dia à l'été 2011 sous la pression de ses investisseurs, opérant une scission et une mise en Bourse à Madrid, il pourrait accroître sa présence dans la proximité (Carrefour City ou Carrefour Contact) et les supermarchés (Carrefour Market).

Certains analystes estiment cependant que les actifs de Dia s'intègreraient mieux à ceux de Casino, déjà présent dans le discount avec son enseigne Leader Price. Car le hard discount souffre en France, face à la rude concurrence que se livrent les hypermarchés sur les prix. Sa part de marché est tombée à 12,2% en 2013, après un sommet à 14,9% en 2009, selon les données de KantarWorlPanel. Celle de Dia était de 1,6% l'an dernier dans l'Hexagone.