Fnac : CGT, SUD et FO vont démolir l'accord déjà signé sur le travail dominical

Par latribune.fr  |   |  297  mots
La Fnac est la deuxième chaîne de distribution à signer un accord sur le travail du dimanche.
Majoritaires, les trois syndicats vont ainsi pouvoir bloquer l'accord. Plus tôt, la CFDT avait quant à elle rejoint la CFTC et la CFE-CGC qui ont signé l'accord sur le travail du dimanche à la Fnac.

Publié le 20/01/2016 à 07:47. Mis à jour le 20/01/2016 à 11:26.

Pas de surprise. Les syndicats CGT, SUD et FO, majoritaires à eux trois, vont mettre leur veto à l'accord sur le travail du dimanche et en soirée à la Fnac, ont annoncé des sources syndicales mercredi 20 janvier à l'AFP.

Opposés à l'extension du travail dominical permise par la loi Macron, les trois organisations syndicales disposent des 50% nécessaires pour faire éventuellement invalider l'accord. Les syndicats ont jusqu'à mercredi pour se positionner sur le projet, soumis à signature depuis le 11 janvier.

Après la CFTC et la CFE-CGC, la CFDT avait décidé plus tôt mardi de parapher le projet d'accord sur le travail du dimanche et en soirée à la Fnac, permettant ainsi à l'accord d'être signé, a indiqué dans un communiqué la fédération CFDT des services. Les négociations ont abouti à un "projet qui semble porteur de nombreuses garanties", explique le syndicat.

200% de majoration

Pour les magasins ouverts régulièrement le dimanche, et notamment ceux en zones touristiques internationales (ZTI), il est prévu 12 dimanches majorés à 200%, c'est-à-dire payés triple, et 40 dimanches majorés à 100%, c'est-à-dire payés double.

Pour les magasins ouverts occasionnellement le dimanche, la majoration sera de 100%, avec repos compensateur, comme prévu par la loi pour les 12 dimanches dits "du maire".

La garantie du principe de volontariat

Autres "garanties" évoquées par la CFDT, le "volontariat" des salariés et la "réversibilité" de leur choix, l'assurance de deux jours de repos consécutifs pour les salariés à temps plein, la prise en charge des frais de taxis, ainsi que d'une grande partie des frais de garde. Depuis la loi Macron, peu d'accords sur l'extension du travail dominical ont été signés. Les salariés d'Inditex (Zara) font partie des rares à en avoir signé un.