Redressement judiciaire : Kookaï autorisée à chercher un repreneur

Par latribune.fr  |   |  395  mots
La période d'observation de six mois a bien « permis de geler les dettes, d'assainir les comptes et de travailler à un plan de continuation » présenté au tribunal pendant l'été, a précisé la direction à l'AFP. (Crédits : Reuters)
Après le placement de la marque en redressement judiciaire en février dernier, le tribunal de commerce de Paris a ouvert la voie au rachat de la marque de prêt-à-porter féminin. Une cession que l'enseigne « considère cette cession comme une opportunité de rebondir ».

La marque Kookaï n'est pas encore condamnée à disparaître. Le tribunal de commerce de Paris a ouvert la voie au rachat de la marque de prêt-à-porter féminin Kookaï, comme l'a annoncé ce vendredi 15 septembre la direction à l'AFP alors que l'entreprise se trouve en redressement judiciaire depuis six mois.

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Le tribunal a jugé que la trésorerie était insuffisante pour financer le plan de continuation proposé par l'entreprise et a ouvert la possibilité pour des repreneurs de présenter des offres de rachat. La marque avait été rachetée en 2017 par l'homme d'affaires australien Rob Cromb au groupe Vivarte (Caroll, Minelli, La Halle, Naf Naf, Chevignon...).

Kookaï « considère cette cession comme une opportunité de rebondir et consolider son modèle économique, notamment via des investisseurs institutionnels que l'entreprise recherche activement », a-t-elle estimé dans un communiqué.

Kookaï, qui détient une centaine de magasins en France et est notamment présent en Espagne, en Suisse, aux Etats-Unis et en Australie, avait été placée en redressement judiciaire en février dernier.

En cause, selon l'enseigne, des « difficultés économiques que rencontre le secteur du prêt-à-porter en Europe, que la crise du Covid-19 n'a fait qu'accentuer ». Elle avait également regretté avoir « manqué cruellement de moyens et de soutien des banques », évoquant notamment des refus de Prêts garantis par l'Etat (PGE).

Placement en cession

L'entreprise, qui compte 320 salariés en activité, avait ensuite bénéficié d'une période d'observation de six mois. Cette période a bien « permis de geler les dettes, d'assainir les comptes et de travailler à un plan de continuation » présenté au tribunal pendant l'été, a précisé la direction ce vendredi.

Cependant, le chiffre d'affaires étant « en perte de vitesse » en raison d'une conjoncture défavorable dans le prêt-à-porter au mois d'août en France, le tribunal a tranché et a décidé de placer la société en cession, selon la direction de Kookaï. Cette cession ne concerne que Kookaï France.

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Cette décision est censée « permettre à l'entreprise de financer ce plan de relance, de payer les salaires et d'éviter la liquidation » grâce à l'ouverture du capital à de potentiels investisseurs.

(avec AFP)