La prime mobilité bientôt obligatoire, mais plafonnée

Par Nabil Bourassi  |   |  289  mots
(Crédits : Reuters)
Les mobilités du quotidien qui concernent le trajet domicile-travail seront obligatoirement indemnisées par l'employeur. Cette prime ne concernera toutefois que les mobilités dites durables, et son montant sera plafonné à 400 euros par an et par salarié.

Le gouvernement va rendre obligatoire la prime de mobilité pour tous les salariés. Cette prime, jusqu'ici facultative, doit permettre d'indemniser les trajets domicile-travail. Le dispositif sera inscrit dans la Loi d'Orientation des mobilités qui sera adoptée mi-juin. La prime mobilité sera néanmoins plafonnée à 400 euros par an et par salarié.

Jean-Marc Zulesi, député LREM des Bouches-du-Rhône, prévient toutefois que cette prime ne pourra pas concerner des transports individuels, mais des modes de transport durables : vélo, covoiturage...

Cette prime doit répondre aux attentes formulées dès le départ par les Gilets Jaunes sur leurs difficultés face au coût des trajets du quotidien notamment domicile-travail. "J'ai assisté à de nombreux débats avec les Gilets Jaunes dans ma circonscription, et la question des mobilités du quotidien revenait très souvent", assure Jean-Marc Zulesi qui défend la mesure.

La mobilité : une priorité du gouvernement

Ce qui est certain, c'est que la question des Mobilités a toujours fait parti du programme présidentiel. Emmanuel Macron avait très rapidement après son installation à l'Elysée, installé les Assises des Mobilités, à l'issue de laquelle une loi d'orientation des mobilités devait être adoptée. Le Président jugeait alors que l'absence de solution de mobilités était un frein à l'accès à l'emploi et "assignait à résidence".

Il a d'ailleurs rappelé lors de la conférence de presse présentant les mesures issues du Grand Débat, que la mobilité restait un sujet prioritaire. Pour autant, l'histoire ne dit pas sur quelle base a été calculée le chiffre de 400 euros, soit 33 euros par mois. Au-delà, l'indemnisation sera à la discrétion de l'employeur. Cela suffira-t-il à calmer les Gilets Jaunes ?