Toujours en perte, Airbnb hausse sa valorisation à 24 milliards de dollars

Par latribune.fr  |   |  380  mots
La société fondée et dirigée par Brian Chesky compte réaliser un chiffre d'affaires de 10 milliards de dollars en 2020. (Crédits : Reuters)
La plateforme de locations immobilières entre particuliers s'apprête à lever 1 milliard de dollars. Si la startup va à nouveau perdre de l'argent en 2015, elle prévoit de réaliser 3 milliards de dollars en 2020.

Jusqu'où va aller Airbnb ? Le groupe ne fait pour le moment aucun bénéfice, il s'attend même à perdre 150 millions de dollars (131 millions d'euros) cette année, avec un chiffre d'affaires de 850 millions de dollars, selon une source proche du dossier dans le Wall Street Journal, mercredi 17 juin. Pourtant, il s'apprête à réaliser une levée de fonds de 1 milliard de dollars (876 millions d'euros), selon la même source, ce qui va porter sa valorisation à 24 milliards de dollars. Fin octobre 2014, la valorisation de l'entreprise de locations immobilières approchait les 13 milliards de dollars.

En comparaison, Marriott International, troisième société hôtelière la plus puissante au monde d'après étude de MKG Hospitality, est valorisée environ 21 milliards d'euros avec des revenus grimpant à 13,8 milliards de dollars en 2014.

Quand les projections très ambitieuses d'Airbnb...

Les investisseurs, dont l'identité n'est pas dévoilée par le journal, continuent à voir dans la startup un potentiel de croissance exceptionnel. Toujours selon le Wall Street Journal, l'entreprise de locations immobilières veut leur donner raison, en comptant réaliser un chiffre d'affaires de 10 milliards de dollars en 2020. Soit... 40 fois plus qu'en 2013. Et dans 5 ans, la société dirigée par Brian Chesky attend également de réaliser 3 milliards de dollars de bénéfices, sans compter les taxes et dépréciations.

Mais pour atteindre de tels objectifs, le groupe doit faire passer sa part dans le marché mondial du logement de 1% à près de 10% en 2020, selon Douglas Quinby, un analyste du cabinet d'étude américain PhoCusWright, interrogé par le Wall Street Journal.

... rencontrent l'adversité politique et réglementaire

En attendant, Airbnb fait face à plusieurs frondes dans des grandes villes. La Mairie de Paris avait notamment lancé une vaste opération de contrôle des meublés touristiques le 20 juin, estimant que ces logements sont souvent occupés via des plateformes de location Internet comme Airbnb, leurs propriétaires étant accusés de faire grimper les prix.

New York, un des plus gros marché d'Airbnb, est devenu un lieu peu hospitalier pour la site de location immobilière. La ville avait interdit les locations de moins de 29 jours en 2012. Récemment, la justice a dénoncé une "illagélité généralisé", Airbnb a dû dernièrement retirer 2.000 annonces.