Easyjet : les pilotes français se remettent en grève

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  381  mots
Après une première grève lundi 25 novembre, le syndicat a déposé un préavis de grève pour ce dimanche 1er décembre.

Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) d'Easyjet en remettent une couche. Après une première grève lundi 25 novembre, le syndicat a, selon nos informations, déposé un préavis de grève pour ce dimanche 1er décembre. Interrogé, Didier Bourguignon, le responsable de la section Easyjet du SNPL a confirmé l'information. "C'est la suite logique de notre mouvement précédent, lequel n'a pas suscité l'effet escompté sur la direction", a-t-il indiqué à La Tribune. Le SNPL revendique notamment "la possibilité de travail à temps partiel et à temps alterné" et une "meilleure distribution des bénéfices". Des demandes qui "remontent à deux ans (…)  n'ont rien à voir avec l'ouverture des NAO, les négociations annuelles obligatoires", précise Didier Bourguignon. Le SNPL doit communiquer samedi. La compagnie ne prévoit pas d'annulations de vols. Elle s'organise pour faire travailler des pilotes non grévistes.

 Préavis des pilotes portugais

Les pilotes basés en France ne sont pas les seuls à grogner. Ceux d'Easyjet au Portugal ont annoncé vendredi leur intention d'observer cinq jours de grève, notamment pendant les fêtes de fin d'année, afin d'exiger de meilleures conditions de travail.

"Les pilotes EasyJet de la base de Lisbonne ont remis un pré-avis de grève pour les 13, 24, 26 et 31 décembre, ainsi que pour le 1er janvier", ont-ils annoncé dans un communiqué distribué par le Syndicat des pilotes de l'aviation civile (Spac). Le mouvement de grève prévoit des arrêts de 24 heures et un service minimum consistant à assurer une liaison quotidienne vers l'archipel de Madère, très fréquenté par les touristes du nord de l'Europe notamment.

Conjoncture

Ces 43 pilotes basés au Portugal accusent la compagnie britannique à bas coûts de "ne pas respecter les engagements pris ni le code du travail portugais en matière de changements de vacation et de durée maximale du temps de travail normal", ont-ils précisé.

Faisant allusion à la crise financière et économique qui frappe le Portugal, ils affirment encore qu'EasyJet "profite de la conjoncture défavorable que connaît le pays pour sacrifier les conditions de travail et de vie de ses salariés, notamment de ses pilotes, qui sont les plus mal payés de toutes les bases européennes de la compagnie".