Transavia (Air France) défie Easyjet, Vueling et le TGV sur Paris-Barcelone

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  328  mots
La fliale low-cost d'Air France va ouvrir Paris-Barcelone, une route déjà assurée par Vueling et Easyjet et sa maison-mère, mais aussi par le TGV. Ce dernier a fort à faire face aux 26 vols par jour des compagnies aériennes.

L'automne, à l'occasion d'un colloque, Pierre Messulam, directeur de la stratégie et de la régulation à la SNCF, s'inquiétait de « la concurrence des low-cost aériennes sur certaines routes ». Sur Paris-Barcelone, une liaison ouverte le 15 décembre dernier, il ne sera pas en reste. Après Easyjet (3 vols par jour), Vueling (11 vols), Transavia, la filiale à bas coûts d'Air France va également se lancer sur cette ligne cet été. Une semaine après avoir annoncé son programme estival, la compagnie a annoncé ce mardi l'ouverture d'Orly-Barcelone à raison probablement de deux vols par jour. Une offre complémentaire de celle d'Air France qui assure déjà 11 vols jour. Au total, les compagnies aériennes s'élève à 26 vols par jour ! En face, la SNCF et Renfe proposent deux aller-retours par jour avec des rames de 510 places, avec un temps de parcours de 6h25, qui laisse la vie belle aux transporteurs aériens. Depuis sa mise en service de cette ligne (qui relie 17 villes de deux côtés de la frontière) 50.000 voyageurs ont utilisé le train. Au total 80.000 réservations ont été effectuées.

 L'ouverture de Tel Aviv sucite la grogne d'Easyjet et de Vueling

Cet été, Transavia va ouvrir 17 nouvelles lignes l'été prochain, dont 10 à Orly sud, sa base principale : Barcelone, Faro, Rome, Pise, Malaga, Prague, Budapest, Istanbul, Athènes et Tel Aviv. Cette dernière ligne fait l'objet d'une contestation de la part d'Easyjet de Vueling. En effet dans le cadre de l'extension de l'accord euro-méditerranéen relatif aux services aériens entre l'Union européenne et Israël, trois vols hebdomadaires sont autorisés cet été entre la France et Israël pour une compagnie établie en France. La direction générale de l'aviation civile (DGAC) a choisi Transavia. Au grand dam de ses concurrents. « Choisir une filiale d'Air France (laquelle assure déjà cette ligne) pour ouvrir cette ligne à la concurrence est regrettable», explique un opérateur sous couvert de l'anonymat.