Les idées de la SNCF pour tracer une nouvelle route au TGV

Par latribune.fr  |   |  322  mots
Le projet de TGV du futur d'Alstom, prévu pour 2018, a évolué, depuis le lancement du projet, d'un modèle haut de gamme à un train moins coûteux par passager, a indiqué Guillaume Pepy en juin. | Reuters
La SNCF révise sa stratégie de développement des trains à grande vitesse, qui plombent ses comptes. Plusieurs idées, plus ou moins réalisables, sont sur la table, dont une partie a été révélée à la presse ce jeudi.

Un boulet le TGV? Il pèse en tous cas sur les comptes de la SNCF qui réfléchit, indiquent ce jeudi les Echos, à une nouvelle stratégie pour tenter d'assurer son avenir. Trois options auraient été envisagées.

>> Pourquoi le TGV fait plonger la SNCF dans le rouge

Ne conserver que les lignes "rentables"

Première possibilité: réduire le nombre de gares directement desservies pour se recentrer sur les seules lignes non déficitaires. Et cela implique une réduction drastique.  Sur 180 lignes TGV "origine-destination", entre 80 et 100 sont déficitaires, expliquait la SNCF en octobre 2013.

D'après les Echos,dans ce scénario, le projet de TGV Rhin-Rhône serait abandonné. Moins de trains circuleraient qui seraient davantage remplis et la circulation des trains à double-étage serait privilégiée. Un option évidemment explosive de nature à attirer les foudres de nombreux d'élus locaux. 

Plus de trains, des prix plus bas

La deuxième idée va totalement à rebours de la précédente. Il s'agirait au contraire d'augmenter le nombre de rames en service : augmenter l'offre et baisser les prix. Ce qui se traduirait en moyenne pour les usagers à une baisse de 10 à 20% du prix. Une idée forcément coûteuse. 

Réduire les coûts...

Dernière suggestion: réduire les coûts d'exploitation et tenter de réaliser des gains de productivité. Le directeur financier de la SNCF expliquait en février à La Tribune, qu'une rame coûtait en moyenne 27 millions d'euros

...en supprimant les bars?

Au mois de juin, le patron de la SNCF Guillaume Pepy avait déjà évoqué une piste visant à augmenter le nombre de sièges dans les trains: la suppression du bar. 

Ces projets sont dévoilés un peu plus d'un mois après une grève à la SNCF, liée à sa réforme actuellement en cours qui vise à fusionner l'entreprise avec le Réseau ferré de France.