Dette : Londres vend ses 40% d'Eurostar

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Si l'opération aboutit, ce sera la première fois qu'une part du capital d'Eurostar passe entre les mains du secteur privé.
Le Royaume-Uni met en vente sa participation de 40% dans la compagnie transmanche. Ce qui pourrait lui rapporter près de 400 millions d'euros.

Le coup d'envoi a été donné. Les acheteurs potentiels ont jusqu'au 31 octobre pour manifester leur intérêt auprès du gouvernement britannique qui vend sa participation de 40% dans la compagnie ferroviaire transmanche Eurostar, a annoncé dimanche 12 octobre le ministre des Finances.

Si les offres sont assez élevées, un accord pourrait être finalisé au premier trimestre 2015, a ajouté dans un communiqué George Osborne, actuellement aux États-Unis.

Près de 400 millions d'euros

Cette vente, dont des sources avaient estimé en mars qu'elle pourrait rapporter environ 300 millions de livres (381 millions d'euros) à l'État, s'inscrit dans le cadre de la volonté de Londres de céder 20 milliards de livres d'actifs entre 2014 et 2020.

"Je suis déterminé à avancer pour réformer l'économie britannique et nous attaquer à notre dette. [...] Le produit de la vente sera une contribution importante à la réduction de la dette publique", a déclaré le ministre dans le communiqué.

Le gouvernement britannique a mandaté la banque d'investissement UBS pour la vente, qui a suscité le plus d'intérêt de la part de fonds de pension, de fonds d'investissement spécialisés dans les infrastructures et de caisses d'assurance.

Pas d'offres de la part de la SNCF

Les autres actionnaires d'Eurostar sont la SNCF française, qui en détient 55%, et l'Etat belge, qui possède le solde de 5%. Ces actionnaires ont toutefois décidé de ne pas faire d'offre, selon une source proche du dossier.

Si l'opération aboutit, ce sera la première fois qu'une part du capital d'Eurostar, qui a transporté 145 millions de passagers depuis sa mise en service en 1994, passe entre les mains du secteur privé. En 2013, l'entreprise a versé un dividende de 18,6 millions de livres (23,6 millions d'euros), dont 7,4 millions au gouvernement britannique.