Sociétés d'autoroutes : des règles tarifaires "extorquées à l'État" ?

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  215  mots
Emmanuel Macron avait promis le 10 novembre de "baisser les tarifs là où c'est possible", notamment ceux des sociétés autoroutières en situation de "rente".
Lors d'un colloque organisé par le groupe Vinci, les concessionnaires d'autoroutes ont appelé à "sortir de la critique excessive", réagissant au désir de plusieurs membres du gouvernement de faire baisser leurs tarifs.

Cela pouvait ressembler à un conseil de guerre. Lors d'un colloque organisé mercredi 19 novembre, Vinci avait invité à débattre acteurs et spécialistes du secteur autoroutier, ainsi qu'une poignée de responsables politiques, tous favorables au système des concessions. Ces derniers ont notamment  appelé à "garder confiance dans le modèle français des concessions autoroutières" et à "sortir de la critique excessive" par la voix du député du Calvados Philippe Duron.

"Facteur de développement

Concernant la fiscalité, Pierre Coppey, président de Vinci Concessions, a souligné que "les règles de fixation des tarifs sont restées les mêmes". Aussi serait-il "pernicieux de dire qu'elles auraient été extorquées à l'Etat". En outre, Jean Mesqui, délégué général de l'Asfa (Association des sociétés françaises d'autoroutes), a mis en avant un "extraordinaire facteur de développement" ayant "permis de construire un réseau 9.000 km sans faire appel au budget de l'Etat".

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait promis le 10 novembre de renforcer la régulation dans tous les secteurs et de "baisser les tarifs là où c'est possible", notamment ceux des sociétés autoroutières en situation de "rente". Ségolène Royal était allée plus loin en proposant "la gratuité des autoroutes le week-end".