Air France : cinq salariés vont être jugés pour "violences aggravées"

Par latribune.fr  |   |  328  mots
Cinq salariés d'Air France placés en garde à vue pour les violences en marge du Comité central d'entreprise du 5 octobre ont été déférés au parquet de Bobigny pour "violences aggravées" ce mardi.
Cinq des six salariés de la compagnie interpellés et placés en garde à vue suite aux violences commises en marge d'une réunion du Comité central d'entreprise le 5 octobre dernier comparaîtront le 2 décembre prochain pour violences en réunion devant le tribunal correctionnel de Bobigny.

I Article publié à 17h53, mis à jour à 18h13.

Cinq des six salariés d'Air France placés en garde à vue lundi -le sixième ayant été "rapidement mis hors de cause"- dans le cadre de l'enquête sur les violences du 5 octobre ont été déférés mardi après-midi devant un magistrat du parquet et comparaîtront le 2 décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour violences en réunion.

La qualification de "violences aggravées" -les faits ayant été commis en réunion- a été retenue, indique le parquet de Bobigny. Les cinq salariés encourent dès lors jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.

"Les investigations diligentées sous la direction du parquet de Bobigny ont permis d'identifier les auteurs des violences et des dégradations et le rôle de chacun dans le déroulement des faits", écrit le secrétaire général du parquet dans un communiqué.

Trois cadres molestés, deux vigiles blessés

Les garde à vue avaient été prolongées dans la matinée de mardi "afin de permettre la poursuite des investigations". Ces investigations, le parquet de Bobigny les a lancées le 6 octobre dernier, ouvrant une enquête pour dégradations, entrave au fonctionnement du comité central d'entreprise (CCE) et violences en réunion.

Pour mémoire, lors de la réunion du CCE, le directeur des ressources humaines d'Air France, Xavier Broseta, et un responsable de l'activité long-courrier, Pierre Plissonnier, ont été pris à partie par des salariés et contraints de fuir en escaladant des grillages, chemises arrachées. Ces échauffourées sont intervenues après l'annonce de 2.900 suppressions de postes dans le cadre d'un "plan B" consécutif à l'échec des négociations avec les personnels navigants. Trois autres cadres d'Air France avaient été molestés et deux vigiles blessés.

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(Avec AFP et Reuters)