Des taxis créent un front international pour lutter contre Uber

Par latribune.fr  |   |  282  mots
En France, Uber a annoncé le 3 juillet la suspension de son service UberPOP dans l'attente d'une décision du Conseil constitutionnel d'ici fin septembre.
L'Espagne, la France, le Brésil et le Mexique font partie de cette alliance qui visent à lutter contre l'application mobile de services de transport. Les chauffeurs de taxis dénoncent la concurrence déloyale qu'introduisent dans le secteur ces sociétés dont les chauffeurs ne sont pas des professionnels.

Les taxis du monde entier vont-ils s'unir contre la montée d'Uber et Cabify ? Des organisations de taxis mexicaines et espagnoles ont lancé lundi 6 juillet un front international face à "l'opération illégale" des deux sociétés et leurs services de transports via applications mobiles "qui mettent en danger le secteur du taxi".

"Sur ce front, nous nous associons avec l'Espagne, la France et le Brésil", a déclaré Daniel Medina, de la centrale Taxistas Organisados de Ciudad de Mexico, lors d'une conférence de presse à Mexico.

Manifestations en Amérique latine

En téléconférence depuis Madrid, le responsable de l'organisation Elite Taxi, Miguel Chacon, a annoncé que le 29 juillet prochain une manifestation se déroulera devant l'ambassade du Mexique pour soutenir les chauffeurs mexicains qui demandent l'interdiction d'Uber et Cabify. Les responsables de ces organisations de taxis n'ont toutefois pas donné plus de détails sur les actions conjointes envisagées.

Comme en Europe, des manifestations violentes de taxis ont eu lieu récemment au Mexique, au Brésil et en Colombie, les trois principaux marchés d'Uber en Amérique latine. Des chauffeurs utilisant ces applications ont même été pourchassés et agressés.

Uber suspendu en France

En France, Uber a annoncé le 3 juillet la suspension de son service UberPOP dans l'attente d'une décision du Conseil constitutionnel d'ici fin septembre. Deux dirigeants d'Uber ont par ailleurs été renvoyés en correctionnelle.

Les chauffeurs de taxis dénoncent la concurrence déloyale qu'introduisent dans le secteur ces sociétés dont les chauffeurs ne sont pas des professionnels, mais de simples particuliers qui ne s'acquittent pas d'une licence pour exercer leur activité.

(Avec AFP)