Les manifestations continuent dans les aéroports parisiens. Toutefois, le mouvement de grève des salariés du groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly, n'impacte pas le trafic, selon ADP.
"Il n'y a aucun impact sur le trafic aérien ou sur le parcours des passagers dans les aéroports", a indiqué la direction. A Roissy, où un rassemblement était prévu à 9H00 au terminal 2E, la manifestation était "statique et composée de très peu de manifestants", a poursuivi la même source.
Retrait du plan de la direction
Les grévistes réclament le retrait d'un plan d'adaptation des contrats de travail (PACT), qui prévoit la suppression de primes. Ce plan devrait se traduire par des baisses de salaires des personnels atteignant 7% au maximum selon la direction d'ADP, mais les syndicats estiment que la perte de rémunération pourrait atteindre 15% à 20%. En cas de refus, les salariés risquent un licenciement.
Après l'échec de négociations cette semaine, les trois syndicats représentatifs du groupe - CFE-CGC, CGT et Unsa - avaient maintenu des préavis de grève couvrant vendredi et samedi pour réclamer le retrait de ce PACT.
Le 9 juillet, le trafic aérien était normal dans les deux aéroports, hormis quelques vols retardés à Roissy. Néanmoins, la journée a été marquée par l'interpellation de plusieurs responsables syndicaux à Orly dans la matinée pendant la manifestation, avant d'être relâchés en début d'après-midi.
Une nouvelle réunion de négociation est prévue lundi matin, la direction espérant qu'elle puisse "être conclusive sur la base des propositions de toutes les parties". La CGT a toutefois déjà déposé un nouveau préavis pour vendredi prochain.
Pour la direction du groupe, ce plan est nécessaire pour réaliser des économies, alors que la pandémie de Covid-19 a considérablement affecté l'activité d'ADP, majoritairement détenu par l'État. Le trafic aérien a en effet chuté de 70% en 2020 en France, et l'Association des métiers de l'aéroportuaire estimait en avril que 30.000 à 40.000 emplois étaient en danger.
Aujourd'hui encore, le trafic à Roissy et Orly reste très en deçà du niveau d'avant crise, avec 100.000 passagers par jour contre 200.000 auparavant, même s'il reprend de la vigueur à la faveur des départs en vacances.
(Avec AFP)