Interdire UberPop "ça n'est pas être dans son siècle" (Copé)

Par latribune.fr  |   |  454  mots
"Quand on interdit UberPop, on oublie bien souvent que ce sont les jeunes, ou moins jeunes, qui habitent dans les quartiers qui travaillent chez Uber. Eh bien ça, ça se regarde quand même, parce que derrière c'est de l'emploi, c'est du pouvoir d'achat, c'est de l'activité", a déclaré mardi le maire de Meaux au micro de France Info.
L'ancien président de l'UMP (Les Républicains, LR) a pris la défense des VTC mais également du transport de personnes à la demande par des particuliers, un service que proposait "feu-UberPop", et qu'offre aujourd'hui la plateforme française Heetch .

Voilà de quoi réjouir la célèbre plateforme américaine mettant en relation passagers et voitures de transport avec chauffeur (VTC). Le député-maire de Meaux et ex-président de l'UMP (Les Républicains), Jean-François Copé, a pris mardi la défense d'Uber, au micro de France Info, soulignant les emplois qu'elle permettait de créer, tout en appelant le gouvernement à alléger "un certain nombre de contraintes qui pèsent sur les taxis".

Un discours, qui va dans le sens de celui du ministre de l'Economie Emmanuel Macron, au grand dam de la majorité des taxis et d'une partie des chauffeurs VTC, notamment ceux représentés par le syndicat SCP/VTC.

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Autres temps, autres mœurs

Jean-François Copé a ainsi fait valoir, en substance, qu'il fallait s'adapter à "son temps":

"Il faut acter que nous sommes entrés dans un nouveau siècle". "Uber aujourd'hui c'est une manière d'offrir un nouveau service".

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Et de développer:

"Tout le monde doit se dire 'qu'est-ce que je peux faire maintenant pour rester dans le jeu de ce nouveau mode de vie ?'. Et ça, ça exige que du côté du gouvernement on allège un certain nombre de contraintes qui pèsent sur les taxis et qui ne pèsent pas sur les VTC"

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Création de pouvoir d'achat, d'emploi et d'activité

Pour le député-maire de Meaux, interdire UberPop, service du géant américain des VTC Uber dont les chauffeurs étaient des particuliers, parfois comparé à la start-up française Heetch "ça n'est pas vivre dans son siècle". Et surtout, cela empêche l'intégration sociale des jeunes de banlieue notamment:

"Quand on interdit UberPop, on oublie bien souvent que ce sont les jeunes, ou moins jeunes, qui habitent dans les quartiers qui travaillent chez Uber. Eh bien ça, ça se regarde quand même, parce que derrière c'est de l'emploi, c'est du pouvoir d'achat, c'est de l'activité".

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Reste que cette sortie risque d'énerver quelques-uns des chauffeurs de taxis mobilisés mardi en région parisienne et dans plusieurs métropoles, pour protester contre la concurrence des VTC, et demander à l'Etat de garantir le strict respect de la loi Thévenoud.

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