Taxis volants : « Tout est fait pour qu'ils soient prêts pour les Jeux olympiques » (Groupe ADP)

Par latribune.fr  |   |  500  mots
En tant que gestionnaire d'infrastructures, ADP entend développer les futurs vertiports qui accueilleront ces taxis volants. Ici, celui de Pontoise inauguré en novembre 2022. (Crédits : ADP)
Invité du Sommet du Grand Paris ce jeudi 14 septembre, le directeur général exécutif d'Aéroports de Paris (groupe ADP), Edward Arkwright, a rappelé l'objectif que s'est fixé le groupe : transporter des voyageurs à bord des VTOL, ces taxis volants, lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Plusieurs points doivent toutefois être clarifiés avant de pouvoir réaliser une telle ambition.

Pourra-t-on se déplacer à bord de taxis volants durant les Jeux olympiques de Paris 2024 ? Une chose est sûre, « tout est fait pour qu'ils soient prêts pour les Jeux olympiques », a assuré Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP (Aéroports de Paris), lors du Sommet du Grand Paris organisé par La Tribune ce jeudi 14 septembre.

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C'est, en effet, l'objectif que s'est fixé ADP qui, en tant que gestionnaire d'infrastructures, entend développer, en partenariat avec la RATP, les futurs vertiports qui accueilleront ces taxis volants.

Trois lignes prévues

Appelé VTOL pour « véhicules à décollage et atterrissage verticaux », « ce sont de nouveaux véhicules de déplacement aérien qui sont donc décarbonés et sans nuisance », décrit-il, affirmant qu'ils sont, avec 60 décibels, quatre fois moins bruyants qu'un hélicoptère.

Pour l'heure, trois lignes sont prévues. Une première reliant l'aéroport Roissy-CDG à celui du Bourget, une deuxième entre l'héliport Valéry-André (Issy-Les-Moulineaux) et l'aérodrome de Saint-Cyr-l'École et une troisième entre l'héliport et la barge d'Austerlitz. Au-delà du transport de passagers, notamment pour les Jeux olympiques, les taxis volants pourraient de facto avoir d'autres usages.

« L'idée serait d'avoir une barge devant la gare d'Austerlitz pour faire arriver des taxis volants à proximité de l'hôpital de Pitié Salpêtrière pour tester des trajets sanitaires et d'urgence », explique le directeur général exécutif d'ADP. Et d'ajouter : « Ce serait une première mondiale, non pas de faire voler ces véhicules, mais de les insérer dans le trafic aérien ».

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Des sujets à clarifier

Plusieurs points doivent toutefois encore être clarifiés pour parvenir à un tel objectif, explique le dirigeant : « Concernant la procédure environnementale, il y aura une enquête publique en novembre-décembre. La certification de l'aéronef est, elle, en cours. Reste encore un sujet de finalisation du modèle économique et de tarification pour que cela soit, à terme, accessible à tous ».

D'autant que, vendredi dernier, l'Autorité environnementale française a estimé que « l'étude d'impact, focalisée sur quelques aspects, est incomplète par choix du maître d'ouvrage qui limite le périmètre de son analyse à la seule opération de mise en œuvre de la plateforme sur le fleuve [la barge quai d'Austerlitz, ndlr] », citée par Les Echos. Et cette étude « ne détaille pas assez les incidences [...] sur les zones survolées (nuisances sonores par exemple), y compris autour d'autres plateformes de départ et d'arrivée », est-il encore précisé. En conséquence, ADP doit fournir un complément d'étude.

Pour rappel, l'autorité environnementale est chargée de l'évaluation des impacts sur l'environnement des projets, des plans et programmes et rend un avis public à l'issue de celle-ci. En revanche, cet avis n'est que consultatif.