Victoire pour les taxis : Uber suspend son service UberPop en France

Par latribune.fr  |   |  283  mots
Deux des dirigeants d'Uber (dont Thibaud Simphal) ont été renvoyés en correctionnelle cette semaine.
Le service a été largement contesté en France par les taxis, qui estiment que ces particuliers, au mieux auto-entrepreneurs, concurrencent trop facilement les professionnels qui ont acquis ou se sont endettés pour obtenir la fameuse "licence".

Le directeur général d'Uber France, Thimbauld Simphal, a annoncé vendredi 3 juillet dans un entretien au Monde que l'entreprise "suspend" UberPop à compter du soir même (20h). Il explique sa décision:

En premier lieu pour préserver la sécurité des chauffeurs Uber, ce qui a toujours été notre priorité. Ils ont été victimes d'actes de violence ces derniers jours. La seconde raison est que nous souhaitons nous situer dans un esprit d'apaisement, de dialogue avec les pouvoirs publics et montrer que l'on prend nos responsabilités. Sur le fond, nous nous en remettons à la décision du Conseil constitutionnel attendue en septembre sur l'article de la loi Thévenoud [qui organise la concurrence des taxis] concernant UberPop.

Le service a été largement contesté en France par les taxis, qui estiment que ces particuliers, au mieux auto-entrepreneurs, concurrencent trop facilement les professionnels qui ont acquis ou se sont endettés pour obtenir la fameuse "licence".

Deux des dirigeants d'Uber (dont Thibaud Simphal) ont été renvoyés en correctionnelle cette semaine.

Arrêtés préfectoraux

Après plusieurs manifestations dans toute la France, qui ont atteint un pic fin juin, les préfets de plusieurs grandes villes de France, poussés par le gouvernement, ont mis en place des arrêtés préfectoraux interdisant le service.

Le gouvernement, en se basant sur l'entrée en vigueur de la loi dite "Thévenoud", du nom de son auteur, le très éphémère secrétaire d'État au commerce, avait promis fin 2014 aux taxis l'interdiction d'UberPop dès le 1er janvier 2015. L'entreprise avait alors porté plainte contre Bruxelles, estimant que la loi n'était pas conformé au droit européen.