Les dessous des deux jours de négociations entre Paris et Abu Dhabi

Les 24 et 25 janvier, un accord a été trouvé pour augmenter le nombre de vols entre la France et les Emirats.
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Le 25 janvier, la France et les Emirats arabes unis signent un nouvel accord sur les droits de trafic entre les deux pays. Emirates et Etihad Airways obtiennent des vols supplémentaires à Paris et en province. Au détriment d'Air France, certes. Mais qui, au regard des enjeux (voir ci-dessus), s'en est bien sortie. Si des tractations concernant d'autres dossiers industriels ont influencé le résultat, la partie strictement aérienne n'a pas pour autant été simple à gérer. Retour sur ces négociations.

Le 24 janvier, à l'hôtel Rotana d'Abu Dhabi, le deuxième round des négociations sur les droits de trafic démarre. Objectif : parvenir à un accord après le clash intervenu en juin à la suite du rejet en bloc par la France des demandes de vols supplémentaires des compagnies du Golfe. La délégation d'Abu Dhabi était repartie furieuse.

40 vols hebdomadaires

Cette fois, l'Élysée, Matignon, et le Quai d'Orsay ne veulent pas de tensions. Les compagnies du Golfe auront une - petite - partie des vols souhaités. Le Quai d'Orsay envoie un de ses membres surveiller les débats. Histoire que les négociateurs de la direction générale de l'aviation civile (DGAC), accusés de défendre à outrance Air France, respectent les consignes. Surprise pour le camp français. Pris dans leur globalité, les Emirats demandent d'entrée une quarantaine de vols hebdomadaires supplémentaires. Une requête plus importante que celle déjà refusée par Paris en juin.

La France, elle, ne veut toujours rien. Surtout, les demandes de l'émirat de Sharjah sont remises sur le tapis. Hors de question pour Paris. Air Arabia n'a pas les avions pour faire du long-courrier.

Côté émirats, c'est la cacophonie. Chacun joue son jeu. Au soir du premier jour, Abu Dhabi n'avait fait aucune concession. Les français demandent à négocier avec la structure fédérale pour faciliter les choses. Ce qui est fait. Un accord est trouvé le 25 janvier. De source émirienne, l'ambassadeur français a été omniprésent au cours de ces deux jours (plutôt en coulisses le deuxième).

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