Bruxelles et Pékin ligués contre les émissions de CO2

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  349  mots
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A l'issue du sommet Union européenne-Chine, la Commission européenne a annoncé que la Chine, premier émetteur mondial de dioxyde de carbone, serait prête à collaborer avec Bruxelles pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Les projets menés en Chine avec le soutien de l'Union européenne porteront sur l'eau, les déchets et la pollution aux métaux lourds, les échanges de quotas carbone et l'urbanisation durable.

Comme l?a annoncé Bruxelles dans un communiqué, le commissaire européen chargé du développement Andris Piebalgs et le ministre chinois du commerce Chen Deming ont signé un accord pour promouvoir la transition vers une économie sobre en carbone et une réduction des émissions de gaz à effet de serre en Chine.

Selon ce texte, trois programmes de réduction d'émissions de CO2 soutenus techniquement et financièrement par l?Union européenne à hauteur de 25 millions d'euros sur quatre ans permettront de développer des mécanismes d'échange de quotas en Chine.

Un pas de plus vers un marché international du carbone

«L'accord signé aujourd'hui avec la Chine est un exemple concret de la façon dont nous pouvons travailler en partenariat pour relever les défis mondiaux et partagés, s'est félicité Andris Piebalgs. Nous nous félicitons des engagements de la Chine et nous soutiendrons leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.»

La commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, estime pour sa part que cet accord constitue un pas important vers une coopération encore plus étroite en vue d'un marché international du carbone plus solide. Il y a quelques semaines, un accord avait été signé entre l'Australie et l'Union européenne.

26 pays opposés à la taxe carbone européenne sur l'aviation

Aucun des porte-parole n?a évoqué le différend qui oppose l?Union européenne à la Chine à propos de la taxe européenne sur les émissions de CO2 des compagnies aériennes qui survolent le continent, en vertu de laquelle, depuis le 1er janvier 2012 en principe, les compagnies de toutes nationalités opérant dans l'UE doivent acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2.

La Chine, qui appartient à un groupe 26 membres de l?OACI (sur un total de 36) à s?être opposés à cette obligation, a menacé à plusieurs reprises de répliquer par des représailles commerciales à l?endroit de l'avionneur européen Airbus. Reste à savoir si l'accord annoncé ce jeudi est de nature à apaiser ces tensions, et rien est moins certain.