Les enseignes de jouets croient au Père Noël

distributionLe marché des jouets échappera-t-il à la crise ? Tout porte à le croire, car la demande se porte bien. Depuis janvier, les ventes de jouets, jeux de société et autres figurines d'action ont progressé de 2 %, selon le panéliste NPD. « Or l'évolution des ventes des produits permanents présage toujours des ventes de fin d'année », explique Yves Cognard, directeur marketing de la compagnie de jouets et jeux Hasbro en France. « Et les volumes continuent de progresser », note Bruno Bérard, directeur général de Playmobil.Toutefois, en novembre et décembre ? période qui pèse pour près de 60 % des ventes de jouets ?, les promotions pratiquées en magasins et la quête du cadeau pas cher risquent de faire leur ?uvre. En 2008, ce double phénomène avait ramené le marché à la stabilité. « Cette année, il devrait terminer sur une croissance de 1 % », estime Dominique Jullien, responsable du marketing de Toys ?R? Us en France, numéro un du marché français des jeux et jouets. « Moi, je crois au Père Noël », philosophe Jean-Michel Grunberg, coprésident de La Grande Récré et président de la Fédération des commerçants de jouets et de puériculture (FCJP). Les derniers sondages sur les intentions d'achat des Français à Noël plaident, il est vrai, pour un brin d'optimisme. Gilles Goldenberg, auteur de l'étude Deloitte sur le sujet, estime que les parents éviteront à leurs enfants et petits-enfants les coupes budgétaires de fin d'année. « Le premier cercle familial est préservé. Les adultes éliminent les cadeaux aux tiers », observe-t-il. Toutefois, les enfants n'échapperont pas aux inquiétudes de leurs parents. « Le premier cadeau qu'ils envisagent de leur offrir est le jeu éducatif [42 % des intentions d'achats] devant les livres et les jeux de construction. Il y a là un transfert d'angoisse des parents ! » souligne Gilles Goldenberg.les robots en pannePlace est faite à l'utile? et au pas cher. Les parents achètent différemment. Ils délaissent les jouets électroniques, jugés onéreux, dont les ventes ont chuté de 13 % sur neuf mois. Et ils boudent les voitures et robots télécommandés, best-sellers des Noël précédents, qui affichent désormais des ventes stables. Les succès à venir se situent plutôt du côté des figurines d'action pour garçons et des mini-poupées. Leurs ventes explosent, respectivement de 26 % et 12 %. Grâce notamment au succès de deux petits jeux : le Bakugan, figurine qui surgit d'une balle aux facettes aimantées avec laquelle les petits garçons s'affrontent dans les cours de récréation, et les Littlest Pet Shop, mini-poupées qui, depuis deux ans, font craquer les petites filles. Spinmaster, qui a lancé le Bakugan en octobre 2008, table sur 300.000 ventes dans l'Hexagone cette année. « Le succès est survenu à la rentrée scolaire 2009. Il se poursuivra à Noël », assure Olivier Briois, directeur marketing en France. Un succès qui tient notamment à son prix (à partir de 5,99 euros), jugent ses distributeurs.
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