Piscines Desjoyaux intègre son outil de production

Pour Jean-Louis Desjoyaux, « il n'est pas plus cher de produire en France qu'en Chine... » À condition d'automatiser au maximum l'outil de production. Fort de ce constat, le patron de Piscines Desjoyaux a décidé d'investir 5 millions d'euros en 2011 dans un atelier de confection de liners (membranes d'étanchéité) entièrement robotisé sur son site de La Fouillouse, près de Saint-Étienne (Loire). Entre 5.000 et 10.000 toiles en PVC seront ainsi fabriquées chaque année. Avec ce nouvel atelier, Desjoyaux renforce l'intégration de sa production qui est désormais quasi totale.Autre décision stratégique : le groupe ligérien a choisi de ramener tout ce qui était sous-traité en France sur son site stéphanois, à l'exception de quelques modèles d'abris de piscine et des liners armés pour piscines publiques fabriqués dans une coentreprise en Arabie Saoudite. Desjoyaux a par ailleurs injecté 1 million dans le rachat de l'un de ses cotraitants, Novoplast, mitoyen de son usine stéphanoise, qui dispose notamment d'une presse de 6.000 tonnes.Outre l'achat de moules pour 3 millions d'euros, Piscines Desjoyaux investit quelque 6 millions dans ses filiales à l'étranger, dont la moitié à Gérone, en Espagne, sur un site qui comprendra un magasin et un dépôt de 3.000 m2. Le premier fabricant mondial de piscines enterrées veut également conquérir de nouveaux marchés avec de nouvelles filiales commerciales à Atlanta, à Turin, au Portugal, au Brésil et en Chine. Avec 80.000 piscines vendues, essentiellement en coque, le Brésil est, avec les États-Unis, l'un des marchés où il existe le plus fort potentiel de croissance à l'export.Réaction offensiveCette offensive répond au recul de 10 % des ventes à l'international sur le dernier exercice clos fin août 2010, en particulier en Égypte, en retrait de 1 million d'euros, en Grèce, en diminution de 500.000 euros, en Thaïlande et en Chine, en baisse de 300.000 euros chacun. À l'opposé, les ventes en France ont progressé de 9 %, boostées par un « écobonus » de 3.300 euros par piscine achetée consenti par le fabricant. Ce rabais, d'un montant global de 3,5 millions en année pleine qui « a permis de doper le chiffre d'affaires sans toucher à la marge, remarque Jean-Louis Desjoyaux, a été possible grâce à notre outil de production intégré ». Il sera maintenu cette année, mais uniquement en France, « tant que la crise est là », précise-t-il.En 2009-2010, Desjoyaux a vendu 9.720 bassins (équivalent 8x4 mètres), soit 747 de plus que durant l'exercice précédent, alors que la capacité de production de son usine ligérienne est de 25.000 bassins, à périmètre constant. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 74,8 millions d'euros (+ 2,8 %), avec un résultat net part du groupe de 4,3 millions d'euros (+ 6 %). Compte tenu de la bonne tenue enregistrée sur les marchés émergents sur le premier trimestre 2010-2011, le groupe projette une progression de ses ventes de 5 % sur le marché français et de 15 % à l'international, sur l'actuel exercice. Dans les trois à cinq ans, Jean-Louis Desjoyaux vise des ventes à l'équilibre en France et à l'export et 30 % de parts de marché dans l'Hexagone, au lieu de 20 % aujourd'hui.
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