DS3 : nouvelle motorisation avant une nouvelle génération ?

Par Nabil Bourassi  |   |  546  mots
Son look sportif et raffiné à la fois justifie quasiment à lui seul son positionnement.
La nouvelle motorisation DS3 permet à cette citadine branchée d'aborder l'entrée en vigueur des normes euro 6 en toute sérénité. Dynamique et efficiente s'agissant de la consommation, la motorisation Puretech (ici essayée en 110CV) souffre néanmoins d'un déficit de sportivité dont la DS3 se réclame pourtant...

C'est un des plus beaux succès de Citroën de ces dernières années que DS a décidé de remotoriser. La DS3 roule désormais avec les nouvelles motorisations essence développées par PSA, les Puretech. Une véritable fierté en interne puisqu'elles affichent d'insolentes performances de consommation, tout en assurant une bonne reprise. Ces motorisations ont d'ailleurs été élues moteur de l'année par le magazine britannique Engine Technology International. PSA s'inscrit ainsi dans les délais avant le durcissement de la réglementation avec la norme Euro 6.

Puissante mais démarrage un peu mou

Pour la DS3, cette nouvelle motorisation est à double tranchant. En 110 chevaux, elle offre une bonne puissance sur route. Il lui manque néanmoins la sportivité théoriquement associée à cette petite urbaine branchée. Malgré sa bonne reprise et sa dynamique, la Puretech 110 manque de punch au démarrage. Dommage. Autre inconvénient, les nuisances sonores indisposent particulièrement dans cette voiture qui se veut Premium.

Mais, plus qu'une remotorisation, la DS3 est attendue sur une nouvelle mouture qui lui donnerait justement ce statut tant recherché. Pour le moment, elle n'a de premium que son prix et l'intérieur ressemble en tout point à celui d'une Citroën C3 de laquelle elle tire d'ailleurs sa plateforme modulaire. Plastiques, planche de bord... Tout est signé Citroën C3. D'autant que les plastiques sont de mauvaise qualité. L'intérieur de la DS3 se situe clairement en-dessous de la finition "Initiale", la signature haut-de-gamme de Renault.

En termes d'équipements, on s'attend a minima à des petites astuces qui améliorent l'usage de la voiture comme la clé à distance, ou un design plus ergonomique de la planche de bord. L'arrivée du GPS tactile en début d'année a permis de combler ce surprenant retard de la DS3.

Le look, véritable argument premium

Mais DS3 garde de véritables atouts. Son look sportif et raffiné à la fois justifie quasiment à lui seul son positionnement. L'arrivée des feux arrière en 3D est conforme à cette ambition de style moderne et avant-gardiste. En 2016, elle devrait subir un nouveau rafraichissement. Il se pourrait néanmoins que cela se limite au retrait des chevrons pour arborer le badge DS.

Autre atout, l'assise est agréable. La recherche des cuirs, un thème que la marque adore mettre en avant, est une réussite : souple et ferme, la finition en bracelet de montre donne un vrai cachet aux sièges. On regrettera néanmoins les places arrière trop étroites pour profiter pleinement du confort des sièges.

La prochaine version est très attendue

Au-delà de cette nouvelle motorisation, le défi de DS3 est de consolider son ambition premium à travers ses prochains modèles. L'indépendance de la marque DS pourrait permettre de constituer un cahier des charges plus ambitieux en matière de recherche premium.

DS3 se défend plutôt bien face à des marques qui ont choisi d'occuper, non sans succès d'ailleurs, le créneau rétro comme Fiat 500 ou Mini. Reste à connaître la capacité de la DS3 à installer son look dans la durée, à l'instar de ses deux concurrentes qui s'offrent le luxe de retoucher, à la marge, les différentes générations de ses modèles...