Benjamin Griveaux candidat de la République en Marche à Paris

Par César Armand  |   |  483  mots
(Crédits : Compte Twitter de Benjamin Griveaux)
Sans surprise, le député de Paris Benjamin Griveaux portera les couleurs de la République en marche dans la capitale. Plus tôt dans la soirée, son rival Cédric Villani avait annoncé qu'il n'était pas investi.

C'est désormais officiel : le député Benjamin Griveaux a été désigné candidat de la République en marche pour la ville de Paris.

"Lors de son audition, Benjamin Griveaux est celui qui a le plus convaincu" a communiqué la commission nationale d'investiture, faisant état d'un "diagnostic étoffé des attentes des Parisiens et Parisiennes, réalisé sur la base de rencontres et d'échanges avec plus de 1 000 personnes, conformément à l'ADN d'En marche et à ce que le mouvement attend de ses candidats".

Le tweet de Villani avant l'heure et la réponse de Griveaux

Plus tôt dans la soirée, dans quelques lignes publiées sur Twitter, le député de l'Essonne Cédric Villani faisait implicitement comprendre que l'ancien porte-parole du gouvernement était investi par le parti du président Macron :

"Ce qui était annoncé est désormais acquis : il est clair que je n'obtiendrai pas l'investiture de l'appareil de LREM (...) "Nous avons tendu la main en proposant une consultation et des débats pour permettre le rassemblement le plus large et le plus légitime (...) Ces appels n'ont jamais été entendus : plus que jamais, je le regrette."

Et d'annoncer, sibyllin : "Fidèle à nos valeurs, j'aurai prochainement l'occasion de m'exprimer sur les perspectives qu'il convient à présent d'ouvrir.

Sur FranceTVInfo, Benjamin Griveaux a estimé que "sans doute, [il serait] dans la même position que lui si le résultat avait été différent" ajoutant : "Je n'ai aucun doute que nous saurons trouver les voies pour se parler".

Une querelle interne et une situation qui amuse la Ville

Il y a quelques semaines, avant les entretiens individuels de 45 minutes avec la commission nationale d'investiture de la REM le 9 juillet, Cédric Villani avait en effet appelé, avec Hugues Renson, Anne Lebreton et Mounir Mahjoubi, à "un processus fait de débat serein et de consultation citoyenne" en lieu et place d'une "désignation précipitée prise entre les quatre murs d'un mouvement politique". Entre-temps, Anne Lebreton et Mounir Mahjoubi avaient rallié la candidature du député de l'Essonne et Hugues Renson avait maintenu la sienne.

Toujours sur Twitter, les proches de la maire de Paris Anne Hidalgo se sont amusés de la situation. Son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, a ainsi jugé qu'il aurait été "plus honnête de faire l'économie de ce processus-alibi sans suspense ni sincérité". Quant à Jean-Louis Missika, chargé notamment du Grand Paris, il a fait référence au soutien du mathématicien lors de la campagne de 2014 : "Cédric, ne pleure pas, reviens à la maison, on t'aime toujours".

La main tendue de Gantzer

De son côté, le chef de file de Parisiennes, Parisiens Gaspard Gantzer a déclaré sur BFM Paris "tendre la main" à Cédric Villani et à Hugues Renson : "Les Parisiens ne sont pas condamnés à un duel factice entre Griveaux et Hidalgo. Ils peuvent choisir une troisième voie".