Municipales : Hidalgo et ses alliés lancent leur programme commun pour le Grand Paris

Par César Armand  |   |  483  mots
(Crédits : Reuters)
La maire candidate (PS) à sa réélection défend un "Grand Paris du concret".

Transformation des autoroutes et du périphérique en boulevards urbains végétalisés, développement de transports non polluants avec "un fonds d'aide mutualisé", investissement massif dans la rénovation énergétique "dans le cadre d'un service public métropolitain de l'efficacité énergétique", création d'un réseau express vélo, le "Vélopolitain", lancement d'un fonds de résorption des fractures urbaines "pour financer la réhabilitation ou la construction" de ponts ou passerelles, rééquilibrage entre domicile et travail, instauration d'un organisme foncier solidaire et d'un encadrement des loyers à l'échelle métropolitaine... Cet inventaire à la Prévert, c'est le nouveau programme commun de la gauche aux municipales pour la métropole du Grand Paris.

En déplacement à la Cité fertile avec des adjoint(e)s, des maires d'arrondissement et d'autres élu(e)s du Grand Paris, Anne Hidalgo, première vice-présidente de la Métropole, a présenté ce programme commun pour, dit-elle, un "Grand Paris solidaire, attractif et écologique".

"L'avenir du Grand Paris, c'est aussi ce qui peut permettre de dire à nos concitoyens comment nous envisageons la vie dans les cinq ans à venir", a expliqué la maire-candidate socialiste ce 18 février. La question de la qualité de l'air par exemple "ne peut être traitée par chacun à l'échelle de sa commune".

"Le Grand Paris du concret"

Dans ce tiers-lieu dédié à "l'économie environnementale sociale et solidaire" ("EESS") situé à Pantin, son maire (PS) Bertrand Kern s'est félicité d'un "projet alternatif avec des propositions concrètes". "Quand tu as un budget annuel de 12 millions d'euros par an, tu apprends à coopérer. C'est une nécessité, pas un trip", a lâché le maire (sans étiquette) de l'île-Saint-Denis, Mohamed Gnabaly, adepte des punchlines. "Quand t'as pas d'argent, tu fais avec les gens. Tu crées une société de liens face à une société de biens."

Complètent le dispositif Luc Carvounas, député (PS) du Val-de-Marne qui veut redevenir maire d'Alfortville, les maires socialistes Hélène de Comarmond de Cachan, Régis Charbonnier de Boissy-Saint-Léger, Sylvine Thomassin de Bondy, Laurent Baron du Pré-Saint-Gervais, Tony di Martino de Bagnolet, Marie Chavanon à Fresnes, ou encore le communiste Patrice Bessac de Montreuil et Olivier Klein de Clichy-sous-Bois soutenu par En Marche. Sans oublier les candidat(e)s Lionel Benharous aux Lilas, Nadège Azzaz à Châtillon, Mathieu Hanotin à Saint-Denis, Philippe Gugliemi à Romainville, Karim Bouamrane à Saint-Ouen, Corinne Bord à Noisy-le-Sec.

Parmi les soutiens au projet, figuraient encore le président (PS) du territoire Est-Ensemble Gérard Cosme ainsi que le président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. "C'est le Grand Paris du concret", a applaudi Stéphane Troussel. "Ce n'est pas celui du meccano institutionnel des technos en chambre qui imaginent l'avenir des grand-parisiens." Il faut dire qu'après les municipales, les prochaines élections locales auront lieu au printemps 2021 et seront... départementales.