Patrick Ollier (LR) élu président de la métropole du Grand Paris

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  399  mots
Patrick Ollier (LR) a été élu à la tête de la métropole du Grand Paris qui regroupe 131 communes et 7 millions d'habitantsmas aux pouvoirs réels assez limités
Le député-maire de Rueil-Malmaison prend la présidence de cette "intercommunalité" géante qui réunit 131 communes mais qui n'a pas (encore) de réels pouvoirs.

Sans surprise, Patrick Ollier (parti "Les Républicains"),  71 ans,a été élu à la tête de la Métropole du Grand Paris (MGP). Il était jusqu'ici député-maire de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Il était sans concurrent à droite après l'avoir emporté lors d'une primaire face à Gilles Carrez, député maire du Perreux-sur-Marne.

Il a obtenu 192 voix parmi les 209 conseillers de la MGP, un panel d'élus des 131 communes formant la métropole:  Paris, toutes les communes de trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), six communes de l'Essonne et une du Val-d'Oise. Au total, la MGP rassemble 7 millions d'habitants.

Anne Hidalgo, première vice-présidente

De son côté, Anne Hidalgo, maire PS, de Paris, a été élue comme convenu première vice-présidente de la métropole. Pour elle, "l'esprit de solidarité et de respect et le choix d'une gouvernance partagée" sont constitutif à ses yeux "d'un gage de réussite pour l'avenir"

Anne Hidalgo a appelé à « poser très vite des actes forts, notamment en direction des territoires les plus en difficultés ». « C'est le sens que je veux donner à la candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 qui nouera le destin de Paris à celui de la Seine-Saint-Denis, c'est le sens des projets comme la Villa Médicis à Clichy-sous-Bois, de la Cité de la Gastronomie dans le Val-de-Marne, ou encore de l'Arc de l'Innovation », a-t-elle détaillé.

La MGP aura à  terme en charge les questions liées au logement, au développement économique, à la protection de l'environnement. Elle sera aussi compétente pour l'aménagement du territoire.

 Une coquille vide?

Reste que, pour l'instant, la MGP fais davantage penser à une coquille quasi vide. Car ce n'est pas avant le 1er janvier 2017 qu'elle pourra commencer à statuer en matière d'aménagement du territoire et de logement. Et elle ne disposera pas de l'intégralité de ses compétences avant 2020. Reste aussi que la cohabitation avec la région Île-de-France - qui garde la compétence des transports - s'annonce difficile. A peine élue à la tête de la région, Valérie Pécresse (LR) a réaffirmé son hostilité à la création de la MGP.

Un dernier point pose problème. A ce stade, la MGP ne dispose que d'un budget annuel de 65 millions d'euros... A comparer avec celui de 8 milliards d'euros de Paris. Difficile dans ces conditions d'avoir les moyens de ses ambitions...