PACA vire à droite toute

Par Laurence Bottero à Marseille  |   |  249  mots
La campagne de Marion Maréchal-Le Pen a forcément pris une envergure nationale après ses propos sur son intention de ne plus subventionner le planning familial.
Si Marion Maréchal-Le Pen était donnée victorieuse en Provence-Alpes-Côte d'Azur, son avance est écrasante : elle obtient 40,55 % des voix, quand le candidat Les Républicains et maire de Nice Christian Estrosi arrive en deuxième position avec 26,48 % des suffrages.

Un ouragan, un raz-de-marée, un tsunami... les mots imagés ne manquent pas pour décrire la situation ce 6 décembre, au soir d'un premier tour qui a vu les électeurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) donner amplement raison aux sondages qui estimaient que le Front National virerait en tête au 1er tour. La bataille sur le terrain a essentiellement porté sur la problématique des transports, les retards incessants des TER qui entraînent le ras-le-bol des usagers de la ligne Marseille-Toulon-Nice-Vintimille, sur la sécurité bien sûr et sur l'économie, la compétence que récupèrent désormais les conseils régionaux.

Envergure nationale

La campagne de Marion Maréchal-Le Pen a forcément pris une envergure nationale après ses propos sur son intention de ne plus subventionner le planning familial. Christian Estrosi, lui, n'a eu de cesse de démontrer un bilan qu'il dit "catastrophique" de la gauche, au pouvoir depuis 18 ans, tout en rappelant que la sécurité est un sujet qu'il traite quotidiennement à Nice.

Regardé, scruté, observé à l'instar de la région Nord-Pas de Calais-Picardie, PACA place ce dimanche soir Marion Maréchal-Le Pen en sérieuse challenger.

Laquelle distance Christian Estrosi de près de 17 points, un gap qui pose aujourd'hui la problématique du second tour... Christophe Castaner, le candidat PS, a suivi les consignes de Solférino et s'est retiré, comme Saintignon dans le Nord-Pas-de-Calais. Une nouvelle donne qui pourrait donner une chance à Christian Estrosi...