Économie circulaire et JO 2024 : deux leviers pour accélérer la mutation de la Métropole du Grand Paris

Moins de 2 ans avant les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, la Métropole du Grand Paris poursuit sa transition écologique et sociétale. Engagée sur les questions de l’économie circulaire, du rééquilibrage territorial et de la qualité de vie de ses 7,2 millions d’habitants, l’intercommunalité a su fédérer les 131 communes qui la composent autour de ces grands sujets, comme cela a été débattu lors de deux tables rondes organisées le 20 septembre dernier en marge du Sommet du Grand Paris.
(Crédits : Design: VenhoevenCS & Ateliers 2/3/4/ Image: Proloog)

Alors que les grands acteurs publics et privés du territoire s'interrogeaient mardi 20  septembre sur l'avenir du Grand Paris (« Métro, boulot, dodo, beau, écolo : quel Grand Paris voulez-vous ? », à revoir sur sommetdugrandparis.fr) c'est bien au présent que s'exprimaient les 6 intervenants des deux tables rondes organisées en parallèle sur les thèmes de l'économie circulaire et de l'héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Et pour cause, six ans après la création de l'intercommunalité qui réunit les 131 communes de la petite couronne, la Métropole du Grand Paris et ses partenaires travaillent au quotidien pour transformer durablement ce territoire à forte densité urbaine.

Un territoire d'expérimentation de l'économie circulaire

« Après 6 années passées à faire la promotion de solutions qui limitent la consommation des ressources, nous obtenons aujourd'hui des résultats rapides et certains de nos communes et territoires sont déjà très en pointe, s'enthousiasme Xavier Lemoine, Maire de Montfermeil et Vice-président de la Métropole du Grand Paris délégué à l'économie circulaire, collaborative, sociale et solidaire. En incluant l'économie circulaire dans les marchés publics, nous avons envoyé un signal fort au monde du bâtiment, qui a été suivi par un effet de levier important. Aujourd'hui, nous allons plus loin en anticipant la conception circulaire des aménagements à venir, mais également en cherchant des terrains où stocker les matériaux déconstruits ou en mettant en relation les acteurs de la construction et ceux de la déconstruction. Nous sommes à l'initiative de la Charte métropolitaine de la construction circulaire, un acte fondateur pour 60 organisations, entreprises ou collectivités, qui s'engagent à placer les valeurs de l'économie circulaire au cœur de la filière de la construction. »

 Une exemplarité publique et un sens des responsabilités partagés avec la Société du Grand Paris, qui extrait actuellement 47 millions de déblais pour construire 68 gares et 200 kilomètres de métro. « Nous aurons bientôt excavé 28 millions de tonnes, dont 100 % sont valorisés sur la ligne 18 et 60 % sur la ligne 15 détaillait Isabelle Rivière, Directrice des relations territoriales à la Société du Grand Paris. Nous maitrisons leur traçabilité, leur évacuation par voie fluviale ou ferroviaire pour limiter les émissions de CO2 ainsi que leur valorisation en ciments, en matériaux d'aménagement paysager ou de comblement de carrière. Sur un territoire d'expérimentation comme le nôtre, l'effet d'entraide entre les acteurs de l'économie circulaire rejaillit positivement sur toute la filière. ». Mais comment accélérer encore cette synergie pour valoriser les 46 millions de tonnes de déchets produits chaque année par le secteur du bâtiment en France ? Pour Hervé Charrue, Directeur général adjoint en charge de la recherche et du développement au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), l'avenir du secteur passera par la connaissance et l'identification des gisements, et la prise de conscience de leur potentiel économique. « Nous sommes au début d'une dynamique qui est en train de s'enclencher, expliquait-t-il, et qui permettra d'obtenir une meilleure lisibilité des indicateurs globaux sur des enjeux à la fois économiques, d'emplois et d'attractivité. Pour cela, les outils numériques seront certainement un axe de développement majeur du secteur. »

JO2024 : un héritage pensé pour tous

L'économie circulaire était également à l'honneur lors de la deuxième table ronde, avec l'intervention de Jim Pasquet, co-fondateur de la start-up SAS Minimum qui réalise actuellement les 25 000 sièges de gradins du futur Centre Aquatique Olympique à partir de bouchons en plastiques collectés, ramollis et compressés localement. Une prouesse technologique bas-carbone, qui donnera à voir au monde le savoir-faire français en matière de réemploi. « Les Jeux Paris 2024 seront les plus durables de l'histoire dans leurs moindres détails, rechérissait Quentin Gesell, Maire de Dugny et vice-président de la Métropole du Grand Paris délégué au développement sportif. La plupart des équipements sportifs olympiques existent déjà, tandis que le Village Olympique, le Village des Médias et le Centre Aquatique Olympique, dont la Métropole du Grand Paris est maître d'ouvrage, ont été conçus pour bénéficier en usage à l'ensemble de la population dès la fin des olympiades et pour plusieurs décennies ».

Alors que la moitié des enfants de Saint-Denis scolarisés en classe de 6e ne savent pas nager, le Centre Aquatique Olympique, qui sort actuellement de terre devant le Stade de France, a par exemple été conçu comme un lieu ouvert à tous, qui améliorera la qualité de vie des riverains et désenclavera le quartier grâce à la passerelle créée au-dessus de l'autoroute A1. Cet aménagement réalisé par la Métropole du Grand Paris illustre le rôle structurant que celle-ci a à jouer sur le périmètre métropolitain. « On peut espérer que les Jeux Olympiques et Paralymiques seront une formidable opportunité pour la Métropole du Grand Paris, concluait Sybil Cosnard, Urbaniste et Présidente de l'agence CITY Linked. Ils devraient permettre de rééquilibrer le territoire, mais aussi d'accélérer durablement les processus administratifs, et, je l'espère, de répondre plus efficacement aux enjeux d'inclusion. »

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Commentaire 1
à écrit le 26/09/2022 à 17:11
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Levier de quoi ? Les JO de 2024 seront juste un gouffre financier raté

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