Ils roulent au GNV et ça change tout (1/2)

Jussieu ambulance, La Poste, Kiloutou, Carrefour, Casino… Les entreprises et les collectivités locales qui font le choix du GNV ne cessent d’augmenter. Si tous les secteurs d’activité sont concernés et motivés par un changement de flotte au profit d’un carburant propre, le marché des véhicules particuliers commence à décoller. Usage, praticité, coût, aspect environnemental : nous avons donné la parole à Boris Wahl, Dirigeant et fondateur de l’enseigne Cyclable, pour un usage particulier.
(Crédits : DR)

Ce père de famille, qui réside à Lyon, est depuis très longtemps conscient de l'urgence climatique. Convaincu que nous devons tous participer à sauver l'équilibre de la planète, mis en danger par les émissions de gaz à effet de serre, liées aux activités humaines, il est bien entendu attentif aux solutions de mobilité propres. En cohérence avec ses convictions, il est le créateur et dirigeant des magasins « Cyclable », un réseau expert de la mobilité à vélo, qui depuis une dizaine d'années en France et en Suisse, propose des vélos électriques, de randonnée, de ville, et bien sûr une offre pour les familles et les enfants avec des bi-porteurs et triporteurs. Boris Wahl, qui roulait avec une Volkswagen Polo essence, délaisse peu à peu la voiture, mais reconnait néanmoins avoir besoin de parcourir de longues distances pour aller rendre visite à ses parents et beaux-parents qui habitent chacun en rase campagne, au fond du Cantal et de la Nièvre, sans gare à proximité. Dans une démarche purement environnementale, il se met à la recherche d'un véhicule qui soit « le moins polluant possible » et ayant le moins d'impact en émissions de CO2.


Après un passage au crible de tout ce que pouvait présenter l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie), via son site Car Labelling (qui référence près de 9 500 véhicules en fonction de leur bonus écologique, consommations de carburant, rejets de CO2 et polluants réglementés), il a d'abord mis de côté les véhicules électriques. « L'électrique ne correspondait pas à mon besoin pour deux raisons : l'autonomie d'une part car les distances que j'ai à parcourir sont trop longues et surtout parce que d'un point de vue écologique, l'électrique n'est pas si propre. Je pense notamment à la fabrication des batteries, et surtout la provenance de l'électricité. Une énergie produite par l'éolien n'a pas les mêmes conséquences que celle produite en brulant du charbon... ». Alors, en mars dernier, son choix s'arrête enfin sur le GNV et plus particulièrement le bioGNV. Il s'engage « sans trop de risque » sur un leasing de trois ans avec une SEAT Leon TGI. Boris Wahl a une approche très pragmatique. Il comprend que certaines personnes ne veuillent pas forcément acheter un véhicule car ils ne maitrisent pas les coût liés au gaz, ou qu'ils ne souhaitent pas dépendre de la politique de déploiement des stations GNV. Pour y palier, l'offre leasing de SEAT lui convient parfaitement. « Pour environ 215 euros par mois, j'ai un véhicule toutes options, entretenu et révisé, que je pourrais rendre par la suite.

Lire aussi : Ils roulent au GNV et ça change tout (2/2)

« Il n'y a que des avantages, aucun inconvénient, je ne comprends pas pourquoi on achète autre chose qu'un véhicule roulant au GNV »

Concernant l'avitaillement, « ce qui peut apparaitre comme un frein parfois en raison du manque de stations, ne l'est absolument pas à Lyon. Certaines villes comme Valence n'ont qu'une station ; mais la couverture est assez large. Lorsque je pars en week-end dans les Alpes, il y a toujours une grande ville comme Chambéry ou Grenoble qui peut répondre à notre besoin. Il ne faut pas oublier que sur la SEAT Leon, qui est un véhicule hybride, il y a toujours un petit réservoir d'essence de dix litres qui permet de tenir une centaine de kilomètres de façon autonome. Avec le plein de gaz, j'arrive à rouler 500 km auxquels s'ajoutent 200 km relayés avec l'essence, soit 700 km au total. D'ailleurs on peut résonner aussi en disant qu'on roule avec une voiture à essence dans laquelle on peut mettre du gaz lorsque l'on trouve une station ! Le résultat est le même.

Pour moi, dans l'usage il n'y a aucune différence avec un véhicule essence. Ce qui est certain, c'est que je contribue moins à la destruction de l'environnement et cela a une véritable valeur. A ce propos, l'utilisation du bioGNV a-t-elle eu un impact sur sa facture ? « Oui et non, car si je choisissais du gaz fossile à la pompe, je ferais une économie substantielle. Pour être cohérent, je choisis du bioGaz qui est un carburant vertueux. L'économie est vraiment infime car les tarifs dépendent des distributeurs, mais je consomme environ 3,5 kilos au 100 km, ce qui correspond à un plein de gaz oscillant entre 18 et 25 euros ».

A ceux qui pensent aussi que les capacités du coffre sont terriblement réduites à cause des différents réservoirs, Boris Wahl explique que sans avoir de version break, il y met largement deux parapentes, deux tentes, quatre duvets... pour ses escapades à la montagne ! Enfin s'il devait convaincre son auditoire dans un dîner, voici ce qu'il dirait tout simplement : « Il n'y a que des avantages, aucun inconvénient, je ne comprends pas pourquoi on achète autre chose qu'un véhicule roulant au GNV compte tenu des efforts essentiels que nous devons réaliser pour changer notre approche de la mobilité ».

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