Du très haut débit sans la fibre optique ni le câble rénové, en « musclant » le traditionnel réseau téléphonique en cuivre qui supporte aujourd'hui l'ADSL, utilisé par 22,6 millions de foyers français. C'est la promesse du VDSL2, une technologie qui permet d'augmenter significativement les débits des lignes de cuivre par rapport à l'ADSL, jusqu'à 100 Mégabits par seconde théoriquement en débit descendant, dans les faits autour de 30 Mégas. Le gendarme des télécoms, l'Arcep, vient d'annoncer qu'à la suite de l'avis favorable remis par un comité d'experts indépendants, cette technologie serait étendue à l'ensemble du territoire. En réalité, le gain en débit ne sera réel que pour les logements se situant au maximum à 1,5 km des centraux téléphoniques : 14,5% des lignes, soit 4,46 millions de foyers seront donc éligibles. La plus grande partie de ces lignes se situent dans des zones où il n'y a pas de câble ni de projet de fibre optique des opérateurs privés.

Lancement national en novembre

Orange, propriétaire du réseau de cuivre, devra rendre publique une offre de gros de VDSL2 pour les opérateurs alternatifs sous un mois. SFR, Free et Bouygues Telecom auront trois mois de plus pour assurer la migration de leur réseau dégroupé, consistant à rendre leurs équipements dans les centraux téléphoniques (les DSLAM) compatibles avec cette technologie. L'ouverture commerciale nationale du VDSL2 aura donc lieu à l'automne, en novembre. Mais les opérateurs commercialisent d'ores et déjà des offres VDSL2 sur la partie du territoire qu'ils desservent directement (les lignes qui ne passent pas par des sous-répartiteurs), au même prix que l'ADSL. Free aurait déjà fait migrer 30% de ses abonnés sur le VDSL2. Il faut pour cela une Box compatible, ce qui est le cas généralement des boîtiers de dernière génération.