Orange star du CAC 40 en 2014

Par Delphine Cuny  |   |  322  mots
"Il y a d’abord un effet de rattrapage" reconnaît Stéphane Richard, le PDG.
L’année n’est pas terminée mais les jeux semblent déjà faits : Orange est le champion du CAC 40 sur 2014 avec un (re)bond de 58%, loin devant le suivant, Valeo à 27%.

C'est la grande satisfaction de Stéphane Richard et de tout le comité exécutif de l'opérateur, et bien sûr des actionnaires, dont les salaréis : Orange devrait terminer l'année 2014 en signant la meilleure performance du CAC 40. L'action Orange a (re)bondi de 58% depuis janvier, loin devant le suivant, Valeo à +27% et le troisième Veolia Environnement +24,5%. Même en élargissant au SBF 120, Orange a réalisé le meilleur parcours de tout le secteur télécoms, devant Numericable-SFR +36% et Iliad/Free +28%, tandis que le groupe Bouygues n'a progressé que de 8,8%. Tous secteurs confondus, l'opérateur n'est dépassé que par la biotech Genfit +263% et l'équipementier auto Montupet +107%.

Pire performance de l'indice en 2012

 Cependant, l'opérateur revient de loin : son titre avait réalisé la pire performance du CAC 40 en 2012, année du lancement de Free Mobile, avec un plongeon de 31%, et n'avait progressé que de 8% en 2013, deux fois moins que l'indice. Un rattrapage dû notamment à la perspective d'une stabilisation des prix sur le marché mobile français, avec le rachat de SFR par Numericable, et plusieurs mouvements stratégiques appréciés : l'acquisition de l'opérateur Jazztel en Espagne et la cession de ses parts dans l'opérateur britannique EE à BT, pour un bon prix, quelque 7,8 milliards d'euros dont 6 milliards environ en cash. De quoi alléger la dette de l'opérateur ou réaliser encore d'autres fusions et acquisitions à l'heure où l'Europe des télécoms est prise d'une frénésie de rachats.

« Il y a d'abord un effet de rattrapage » a reconnu Stéphane Richard, le PDG, lors d'une interview sur BFM TV. « Il y a eu une surpondération de l'effet Free » a-t-il estimé.

Le patron de l'opérateur historique a fait valoir qu'Orange avait depuis novembre « une portabilité globalement positive sur Free dans le mobile », c'est-à-dire qu'il recrute plus chez Free qu'il n'a d'abonnés qui le quittent pour la filiale d'Iliad.