Libra, Facebook Pay : le géant des réseaux sociaux veut s'imposer dans les paiements

Par AFP  |   |  464  mots
Facebook a présenté un projet de devise numérique, baptisé Libra, en juin 2019 pour la première fois. (Crédits : Dado Ruvic)
Le géant des réseaux sociaux a annoncé lundi avoir créé une division, "Facebook Financial", dédiée au déploiement de ses services de paiement et financiers. Parmi eux, Facebook Pay, qui permet d'acheter directement sur la plateforme, ou encore son projet de cryptomonnaie "Libra", toujours en cours de développement.

Facebook peaufine les contours de son attaque pour proposer des services de paiement, essentiels à ses clients, les annonceurs. Le géant des réseaux sociaux compte désormais une nouvelle division, baptisé "F2" pour "Facebook Financial", a-t-il indiqué à l'AFP lundi. Elle est dirigée par David Marcus, le co-créateur du projet de cryptomonnaie Libra, qui a aussi été à la tête de l'application de messagerie instantanée Messenger.

Son équipe est chargée de la stratégie et de la gestion de tous les services financiers ou de paiements développés par l'entreprise, comme Facebook Pay, qui permet d'acheter des produits sur le réseau ou de faire des dons, par exemple. David Marcus est épaulé par Stéphane Kasriel, un ancien de PayPal.

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F2 s'occupe aussi de Novi, ex-Calibra, le futur portefeuille virtuel qui permettra d'utiliser la devise numérique Libra. Novi doit prendre la forme d'une application autonome et aussi d'une fonctionnalité dans Messenger et WhatsApp, mais sa date de sortie n'est pas connue.

Le projet de devise numérique Libra, présenté en juin 2019, a suscité une levée de boucliers de la part des autorités, aussi bien européennes qu'américaines, inquiètes pour leur souveraineté sur la monnaie. Ce projet est géré depuis le printemps par une association indépendante, basée à Genève, qui l'a revu à la baisse.

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Faciliter les achats depuis Facebook

Facebook assure de son côté continuer de travailler sur une infrastructure des paiements et transferts d'argent dans le monde qui soit plus simple et plus efficace que les méthodes actuelles, tout en sachant qu'il ne peut pas se passer de partenaires approuvés par les régulateurs.

Avec la pandémie, et avec pour objectif de compléter son écosystème, la plateforme investit aussi beaucoup sur les outils qui facilitent la consommation en ligne. La société a vu le nombre d'utilisateurs augmenter et leur usage exploser à la faveur du confinement. Mais la récession liée à la crise économique pèse sur ses revenus publicitaires, qui proviennent notamment des PME.

Depuis mai, Facebook teste donc par exemple un bouton "checkout" (paiement), qui existe déjà sur Instagram et permet de régler ses achats sans être redirigé vers le site marchand. Le but : retirer un maximum de barrières qui se dresse sur le chemin du consommateur une fois qu'il a repéré un produit, comme de devoir rentrer son numéro de carte bleue ou de se retrouver sur un site web mal conçu. Facebook entend aussi faciliter les paiements via WhatsApp, à commencer par l'Inde et le Brésil.