Salt, l’opérateur de Niel en Suisse, augmente ses frais d’itinérance

Par Pierre Manière  |   |  303  mots
Xavier Niel, le fondateur et chef de file d'Iliad (Free).
Alors qu’en France, Free s’est vanté d’avoir aboli les frais d’itinérance dans l’Union européenne avant d’y être obligé, il n’en est pas de même en Suisse, où Salt les a revus à la hausse.

Deux poids, deux mesures. En Suisse, l'opérateur mobile Salt, racheté fin 2014 par Xavier Niel à Orange via sa holding personnelle NJJ Holding, a décidé d'augmenter ses tarifs d'itinérance. C'est ce qu'a indiqué jeudi la Radio Télévision Suisse, relayant une information du quotidien Blick. Concrètement, les appels locaux en Allemagne, en Autriche, en France, en Italie, à Monaco, à Saint-Marin et au Vatican voient leurs frais d'itinérance passer de 1,10 franc à 1,79 franc la minute. Tandis que les appels reçus, eux, passent de 0,60 franc à 0,79 franc la minute. Idem pour les appels en Suisse, qui grimpent de 5%, à 1,79 franc la minute. Quant aux pays de la zone dite «B», qui comprennent pour l'essentiel le reste des pays européens, les frais d'itinérance progressent de 60%, à 1,99 franc la minute.

A La Tribune, Salt justifie ces augmentations par « des coûts plus élevés », sans donner plus de précisions. Tout juste rappelle-t-il que ces frais de d'itinérance ne concernent pas les clients qui ont souscrit à ses options payantes « Go Europe » et « Go World », qui permettent de bénéficier de prix plus « compétitifs ».

Free abolit les surcoûts

Reste que l'initiative a de quoi surprendre dans la mesure où en France, Xavier Niel affiche une toute autre politique concernant les coups de fils passés à l'étranger. Depuis plusieurs mois, son opérateur Free met un point d'honneur à mettre à bas les frais d'itinérance en Europe et dans le monde. Alors que la Commission européenne a décidé de supprimer tous les frais d'itinérance dans l'UE au 15 juin prochain, Xavier Niel, a voulu faire un coup, en y mettant définitivement un terme le mois dernier. Une annonce dont Xavier Niel, toujours soucieux de se présenter en défenseur du pouvoir d'achat, s'est même vantée sur Twitter :