5G : aux Etats-Unis, les compagnies aériennes et les opérateurs enterrent la hache de guerre

Par latribune.fr  |   |  394  mots
(Crédits : Michaela Rehle)
Au pays de l’Oncle Sam, les compagnies aériennes et les opérateurs télécoms ont trouvé un terrain d’entente pour déployer progressivement la nouvelle génération de communication mobile à proximité des aéroports. Le secteur de l’aérien redoutait que cette technologie ne brouille les altimètres des avions au moment de l’atterrissage.

Le conflit est enfin résolu. Ce vendredi, l'autorité américaine de l'aviation (FAA) a annoncé que les compagnies aériennes et les géants du mobile AT&T et Verizon ont trouvé un terrain d'entente pour le déploiement de la 5G à proximité des aéroports. « Nous pensons avoir identifié une voie qui continuera de permettre à l'aviation et au réseau sans fil 5G de coexister en toute sécurité », a déclaré Billy Nolen, administrateur par intérim de la FAA, dans un communiqué.

Depuis l'an dernier, les compagnies aériennes et les opérateurs télécoms se livrent une féroce bataille concernant le déploiement de la 5G. Les premières ont voulu freiner le déploiement de cette technologie par les seconds. Elles s'inquiétaient que les fréquences utilisées par les opérateurs ne brouillent les altimètres des avions. Ce qui pourrait s'avérer désastreux, notamment au moment de l'atterrissage.

L'activation de certaines antennes a été repoussée

AT&T et Verizon avaient finalement accepté en janvier de repousser, de six mois, l'activation d'antennes de téléphonie mobile autour de certaines pistes d'aéroports. À l'approche de la fin de ce moratoire volontaire, les entreprises se sont mises d'accord pour une approche « progressive ». Les compagnies régionales les plus exposées à de possibles interférences ont accepté de modifier leurs radioaltimètres d'ici la fin de l'année. Les opérateurs de téléphonie ont dans le même temps accepté de retarder encore l'activation des antennes 5G situées aux alentours des aéroports les plus susceptibles d'être affectés sur douze mois supplémentaires, avec une levée progressive des restrictions.

« Grâce à une étroite coordination avec la FAA au cours des derniers mois, nous avons développé une approche plus sur mesure sur le contrôle de la force du signal autour des pistes, ce qui nous permet d'activer plus d'antennes et d'augmenter la force du signal », a réagi un porte-parole d'AT&T. L'entreprise a choisi d'agir « de bonne foi » en acceptant de ne pas déployer toutes ses antennes tout de suite « afin de laisser plus de temps aux compagnies aériennes pour modifier leurs équipements », a-t-il ajouté.

(avec AFP)