Alcatel : le méga-bonus de Michel Combes ramené à 7,9 millions d'euros

Par latribune.fr  |   |  460  mots
Le Nouvel Observateur a révélé mercredi que Michel Combes allait recevoir comme cadeau de bienvenue un plan de stock-options, pouvant atteindre 100 millions d'euros, une information non démentie par Altice, la holding de Patrick Drahi et maison-mère de Numericable-SFR.
Un conseil d'administration de l'équipementier télécoms s'est tenu jeudi soi et devait revoir en présence de l'ancien directeur général d'Alcatel-Lucent les conditions d'attribution de ses primes, dont le montant avait été fixé initialement à 14 millions d'euros.

Il ne toucherait finalement que la moitié de ce qui était prévu. L'ancien directeur général d'Alcatel-Lucent, Michel Combes, a accepté de renoncer à une partie de ses primes de départ de 14 millions d'euros - essentiellement en actions- pour ne toucher que 7,9 millions, a annoncé l'entreprise, confirmant des informations du Monde et du Figaro.

Dans le détail, Michel Combes touchera 4,85 millions d'euros de rémunération variable et 3,1 millions d'euros d'indemnité sur trois via la clause de non-concurrence, selon un communiqué.

Après avoir annoncé en avril qu'il renonçait à un parachute doré de 2,4 millions d'euros, Michel Combes est depuis dix jours au cœur d'une polémique concernant sa rémunération à Alcatel-Lucent. Un conseil d'administration de l'équipementier télécoms s'est tenu jeudi soir, qui devait revoir en présence de l'intéressé les conditions d'attributions de ses primes. Une annonce officielle devrait survenir dans la matinée.

Un rapport sévère

Le Haut comité du gouvernement d'entreprise a indiqué lundi 7 septembre avoir transmis son avis à Alcatel-Lucent sur la conformité de la rémunération de Michel Combes au code Afep-Medef, sans toutefois en révéler son contenu. Une partie de ce rapport a toutefois fuité dans la presse. Il mettrait notamment en cause la clause de non-concurrence de plus de 4 millions d'euros signée au cours de l'été alors que le départ de Michel Combes pour Altice était déjà connu de tous.

L'Autorité des marchés financiers (AMF) examine également de son côté de possibles "irrégularités" dans ce dossier tandis que le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a exprimé son "mécontentement", lors d'un entretien avec le nouveau PDG du groupe la semaine dernière.

"50% du chemin"

En marge d'une visite de François Hollande dans le Loir-et-Cher, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a appelé Alcatel-Lucent et Michel Combes, ex-PDG, à faire "un nouvel effort". Il a estimé qu'ils avaient parcouru "50% du chemin" en réduisant de moitié sa prime de départ.

Stéphane Le Foll a ajouté que le "passage" de Michel Combes à la tête d'Alcatel a été "correct mais sans plus".

100 millions d'euros de "golden hello" chez Numericable-SFR ?

Par ailleurs, après avoir supervisé la fusion d'Alcatel-Lucent avec l'équipementier finlandais Nokia annoncée en avril dernier après une restructuration de deux ans, Michel Combes a quitté le groupe pour prendre la présidence du Conseil d'administration de Numericable-SFR.

Le Nouvel Observateur a révélé mercredi qu'il allait recevoir comme cadeau de bienvenue un plan de stock-options, pouvant atteindre 100 millions d'euros, une information non démentie par Altice, la holding de Patrick Drahi et maison-mère de Numericable-SFR.

(avec AFP)

| Article publié à 9h15, mis à jour à 15h34.