Méga-bonus de Michel Combes : la clause de non-concurrence pointée du doigt par la HCGE ?

Les conditions du départ de Michel Combes d'Alcatel-Lucent ont suscité une polémique depuis l'annonce que le dirigeant pourrait engranger l'équivalent de 13,7 millions d'euros. Le Haut comité du gouvernement d'entreprise (HCGE) a remis un rapport au groupe dans lequel il constate des irrégularités notables, selon Europe 1.
Michel Combes est devenu fin août directeur des opérations d'Altice, la holding de l'homme d'affaires Patrick Drahi, et président de sa filiale française SFR-Numericable.
Michel Combes est devenu fin août directeur des opérations d'Altice, la holding de l'homme d'affaires Patrick Drahi, et président de sa filiale française SFR-Numericable. (Crédits : Reuters)

Alcatel-Lucent a désormais les clés en main. Le Haut Comité de gouvernement d'entreprise (HCGE), chargé de faire respecter les recommandations du code Afep-Medef sur la bonne gouvernance des entreprises, a annoncé lundi 7 septembre avoir transmis au groupe français ses recommandations au sujet des rémunérations exceptionnelles attribuées à son ancien directeur général, Michel Combes.

Si le contenu des recommandations n'a pas été précisé,  "il suffit de lire le code et de voir ce qu'a proposé Alcatel à Michel Combes comme conditions de départ pour se rendre compte que ça ne colle pas", a expliqué une source proche du dossier à Europe 1. "La clause de non-concurrence de plus de 4 millions d'euros, revue à la hausse au beau milieu de l'été alors que Michel Combes avait retrouvé un poste de président du conseil d'administration de Numericable-SFR, peut  poser problème", écrit ainsi le site internet.

Michel Combes est devenu fin août directeur des opérations d'Altice, la holding de l'homme d'affaires Patrick Drahi, et président de sa filiale française Numericable-SFR. Les conditions de son départ, avant la finalisation du rachat d'Alcatel-Lucent par le finlandais Nokia, ont suscité une polémique depuis l'annonce que le dirigeant pourrait engranger d'ici 2018 l'équivalent de 13,7 millions d'euros, pour l'essentiel en actions, alors qu'il n'était aux commandes du groupe que depuis deux ans.

Réunion dans les plus brefs délais

Alcatel-Lucent a répondu dans un bref communiqué que son conseil d'administration se réunirait "dans les meilleurs délais pour prendre sa décision en fonction de cet avis, des intérêts de l'entreprise et de ses parties-prenantes françaises et internationales".

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a jugé mercredi 2 septembre choquants son départ et la rémunération qu'il pourrait percevoir. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a en outre demandé à ses services d'examiner d'éventuelles irrégularités dans la rémunération du dirigeant.

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Commentaires 2
à écrit le 08/09/2015 à 9:07
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Rassurez-vous: sur les 13,7 millions, l'état en reprendra près de 9 au titre des impôts ! C'est Sapin qui y gagne !

à écrit le 07/09/2015 à 17:16
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ce n'est pas le méga-bonus qui est anormal, car un contrat doit être respecté, mais le fait qu'il existe ce genre de contrat !!!

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