Mobile : près de 1.200 « zones blanches » en cours de résorption

Par Pierre Manière  |   |  515  mots
Une antenne de téléphonie mobile. (Crédits : Sipa)
Ce mercredi 16 octobre, le gouvernement a fait un point sur sa politique de lutte contre les « zones blanches », ces territoires encore dépourvus de couverture mobile.

L'exécutif veut montrer qu'il prend à bras-le-corps le problème des « zones blanches », ces communes où il est encore impossible, ou très difficile, de passer un coup de fil avec son smartphone. Lors d'une conférence de presse ce mercredi 16 octobre, Julien Denormandie, le secrétaire d'Etat à la Cohésion des territoires, et Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, ont fait le point sur leur stratégie pour apporter une couverture mobile aux villages qui en sont encore dépourvus. D'après Julien Denormandie, 1.171 zones blanches ont aujourd'hui été identifiées et « sont en cours de résorption par les opérateurs ».

Conscient de la grogne et du sentiment de déclassement des Français qui vivent dans ces communes, le ministre a indiqué qu'à l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, l'exécutif a été contraint de redéfinir ce qu'était une zone blanche. De fait, seuls 600 territoires étaient jusqu'alors considérés comme tel. Un chiffre très en-deçà de la réalité. « La définition même de ces zones blanches était biaisée, parce qu'à partir du moment où un opérateur avait un signal, et même si ce signal était très faible, la zone n'était plus considérée comme une zone blanche », souligne Julien Denormandie.

Des travaux longs

Avec l'Arcep, le régulateur des télécoms, le gouvernement a créé un nouveau référentiel. Désormais, une zone « où il n'y a pas au moins un opérateur de bonne qualité », dixit Julien Denormandie, est estampillée « blanche ». Pour pousser les opérateurs à couvrir ces territoires, le gouvernement a signé un accord, baptisé « New Deal », avec eux, en janvier 2018. En échange de la prolongation d'utilisation de certaines fréquences mobiles, les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free se sont engagés à investir 3 milliards d'euros pour améliorer la couverture du territoire, en particulier dans ces fameuses zones blanches.

Les 1.171 d'entre elles en cours de traitement ont fait l'objet d'arrêtés ministériels. « Les opérateurs ont ensuite entre 12 et 24 mois pour faire en sorte que les pylônes de téléphonie soient installés » et opérationnels, précise Julien Denormandie. Ce délai dépend de la disponibilité, au moment où l'arrêté est signé, d'un site viable pour accueillir une antenne. Cela signifie, aussi, que les communes concernées par ce programme ne disposeront pas tout de suite d'une bonne couverture mobile, et devront prendre leur mal en patience.

L'identification des zones blanches se poursuit

Julien Denormandie a aussi indiqué que l'exécutif poursuit son travail d'identification des zones blanches. « Nous continuerons à prendre des arrêtés tous les ans jusqu'à ce que l'engagement, prévu dans le 'New Deal', de 5.000 points couverts par opérateur, un certain nombre étant mutualisés, soit atteint, a déclaré le ministre. Ce qui veut dire qu'à la fin des fins, c'est entre 10.000 et 12.000 pylônes, selon nos estimations, qui seront installés dans les toutes prochaines années pour résorber les zones blanches. »