Service universel : l'Arcep tacle à nouveau Orange

Par Pierre Manière  |   |  292  mots
Sébastien Soriano, le président de l'Arcep. (Crédits : Reuters)
Le régulateur des télécoms juge, chiffres à l'appui, qu'il y a eu une nouvelle dégradation du réseau cuivre au troisième trimestre.

C'est une nouvelle volée de bois vert pour Orange. Le 28 novembre, l'Arcep, le régulateur des télécoms, a publié ses indicateurs concernant la qualité du service universel, sur le réseau cuivre, au troisième trimestre. Or, selon le gendarme du secteur, ceux-ci ne sont pas bons. "Nous constatons une nouvelle dégradation de la qualité de service sur le service universel téléphonique, ce qui démontre que l'entreprise [Orange, Ndlr] n'a pas mis en place les éléments de redressement de sa propre initiative, dès le milieu de l'année", a fustigé Sébastien Soriano, le président de l'Arcep, au Figaro.

Cette pique de l'Arcep intervient alors que l'institution a, le mois dernier, mis en demeure l'opérateur historique. L'institution a appelé Orange à se mobiliser et à faire les efforts nécessaires pour retrouver, en 2019 et en 2020, une qualité de service suffisante. Et ce, en brandissant la possibilité de lui infliger une énorme amende, pouvant atteindre jusqu'à 5% de son chiffre d'affaire national, qui est de près de 1 milliard d'euros.

Augmentation du budget pour l'entretien du cuivre

Il y a plus d'une semaine, Orange a affirmé aux Echos qu'il allait recruter 200 techniciens spécialisés dans le réseau cuivré et revoir son organisation pour répondre aux critiques. "Orange n'abandonne aucunement ses responsabilités sur le service universel", a assuré Stéphane Richard au quotidien économique. Avant de préciser qu'"il y a eu des difficultés ces derniers mois, dus aux événements climatiques à répétition".

Stéphane Richard a par ailleurs rappelé que l'opérateur historique allait augmenter en 2019 de 17%, par rapport à 2017, le budget alloué à l'entretien du réseau cuivré, pour le monter à près de 580 millions d'euros.

(avec AFP)