Près de la moitié des jeunes épargne pour devenir propriétaire

Par Hugo Baudino  |   |  440  mots
Les jeunes rêvent toujours d'accession immobilière.
Les moins de 35 ans auraient davantage tendance à épargner pour acheter dans l'immobilier que le reste de la population. La tradition française de propriété à tout prix semble donc bien partie pour durer...

Quelle drôle d'idée... A peine entré dans la vie active, les jeunes se mettraient déjà à épargner pour devenir propriétaires par la suite. En effet, près de la moitié (42%) des moins de 35 ans mettent de l'argent de côté dans l'optique d'acquérir un bien immobilier, selon les résultats du baromètre de l'épargne immobilière réalisé par Opinion Way pour Périal. En comparaison, la proportion de personnes épargnant pour acheter un bien immobilier tombe à 21% si on prend l'ensemble des personnes interrogées.

Les raisons d'un tel engouement pour un éventuel achat immobilier sont à aller chercher dans le contexte économique. En effet, les moins de 35 ans semblent particulièrement sensibles aux taux de crédit actuels : 70% d'entre eux considèrent que cela va impacter leurs décisions d'épargne à venir, contre 61% de l'ensemble des personnes interrogées. En revanche, le fait que l'épargne serve à soutenir l'économie semble aussi peu  intéresser les jeunes générations que le reste de la population... Et si les jeunes semblent également préoccupés par le niveau actuel des taux de rémunération des produits d'épargne réglementés (Livret A, LDD, LEP, PEL), ce sont quand même les solutions qu'ils privilégient pour économiser.

Est-il pertinent d'épargner pour acheter sa résidence principale ?

Si le Plan d'épargne logement (PEL) est conçu pour financer l'achat d'un bien immobilier, les autres sont soumis à des plafonds de versement qui peuvent paraître rédhibitoires pour servir à eux-seuls d'apport personnel lors d'un achat immobilier. Mais ils présentent l'avantage, PEL mis à part, d'être entièrement liquides et défiscalisés. Ce sont d'ailleurs les critères, avec le faible risque de perte, privilégiés par les épargnants - y compris les jeunes - lorsqu'ils choisissent un placement.

L'achat de sa résidence principale, bien que facilité par les niveaux de crédits actuels, n'est pas la meilleure solution d'investissement, si on raisonne uniquement en matière de rationalité économique. C'est en tout cas l'avis exprimé par David Brauman, gérant associé de BSM Invest (cabinet de conseil en investissement immobilier) dans La Tribune. Il pourrait donc être pertinent, pour les jeunes générations, de réfléchir à d'autres manières d'investir leur argent. Périal, spécialiste de l'épargne immobilière, fait par exemple la promotion de son domaine de prédilection dans une partie de l'étude. On y apprend que les jeunes générations sont justement plus sensibles que les autres à des solutions comme celles des société civiles de placement immobilier (SCPI).