Immobilier : les étudiants sont les plus pénalisés par la hausse des prix

Par Mathias Thépot  |   |  371  mots
A Paris, le prix moyen d’un studio a crû de…10% entre 2012 et 2013 à 740 euros ! Sur 14 des principales villes étudiantes françaises, seules trois ont constaté une baisse des prix des studios pour les étudiants, selon un site internet spécialisé.

Malgré l'adoption d'un décret censé encadrer les loyers à la relocation le 1er août 2012, les loyers des étudiants continuent de croître substantiellement dans certaines villes. A Paris notamment, le loyer moyen d'un studio a crû de…10% entre 2012 et 2013 à 740 euros, alors que pour un deux pièces, l'augmentation est de plus de 7% à 1.203 euros, selon le site location-étudiant.fr. Ce qui lui fait dire que "le logement étudiant restera cette année encore le mauvais élève de cette rentrée 2013".
Ces niveaux de loyers peuvent s'avérer asphyxiant pour une bonne partie de ces jeunes : les associations étudiantes FAGE et UNEF estiment ainsi que plus de 50% du budget d'un étudiant est dépensé dans son loyer.

Seules trois villes sur quatorze voient leurs loyers baisser

A Marseille, la pression sur les loyers est encore plus importante qu'à Paris, puisque les loyers des studios et des deux pièces des annonces répertoriées par le site internet y ont crû en moyenne de plus de 10% à respectivement 510 et 698 euros. A Lyon, la hausse est plus modérée mais s'élève tout de même à 3,53% pour les studios à 499 euros, et à 3,24% pour les deux pièces à 669 euros.
Sur les 14 principales villes étudiantes françaises, seules Montpellier, Nantes et Nice ont constaté une baisse des loyers des studios et des deux pièces entre 2012 et 2013. La palme revenant à Montpellier pour les deux pièces avec une baisse de près de 10% et à Nice pour les studios (-6,35%).

Le décret d'encadrement des loyers est trop souple

Plusieurs raisons expliquent ces hausses anormales, voir illégales de loyers.
Déjà, les bailleurs louant un appartement meublé ne sont pas soumis au décret. Ils peuvent donc toujours dans ce cas augmenter leurs loyers librement lors d'un changement de locataire ou d'un renouvellement de bail. Une exception d'applique également si le propriétaire réalise des travaux importants dans le logement.
Il est en outre évident que dans les zones tendues, où les logements viennent à manquer, le pouvoir de négociation est à l'avantage du propriétaire. Le locataire n'osera pas rentrer en conflit avec son bailleur. D'autant que les procédures en cas de différends sont trop lourdes pour des jeunes locataires.