France : léger rebond dans le secteur manufacturier en janvier

La conjoncture est restée difficile en janvier dans le secteur manufacturier français mais avec une dégradation moins marquée qu'en décembre, selon l'enquête mensuelle des directeurs d'achats publiée ce lundi. Dans la zone euro, en revanche, l'activité s'est contractée mais à un rythme moins fort qu'en décembre.

L'indice d'activité des directeurs d'achats (PMI) s'est redressé à 37,9 en janvier (chiffre définitif), après un plus bas record de 34,9 en décembre. Il avait été annoncé à 38,1 (en première estimation) le 22 janvier, ce qui constituait une surprise pour les économistes qui prévoyaient un nouveau recul. L'indice qui mesure la performance globale de l'industrie manufacturière enregistre ainsi sa première hausse depuis le mois de mai 2008 mais il affiche néanmoins son troisième plus bas niveau historique depuis la création de l'enquête en mai 1998 et il reste éloigné de la barre de 50 sous laquelle il rend compte d'une contraction de l'activité.

L'enquête montre que les entreprises industrielles ont enregistré en janvier un huitième mois de baisse de leurs nouvelles commandes, avec un repli de la demande tant sur le marché intérieur que sur les marchés extérieurs. La baisse des besoins de production et du volume de nouvelles commandes a conduit les entreprises à réduire leurs effectifs pour le neuvième mois consécutif, et à un rythme sans précédent en plus de dix ans d'enquête.

Les prix de vente, quant à eux, se sont repliés en janvier pour le troisième mois consécutif, avec un taux de déflation qui s'est accentué pour atteindre son plus bas niveau historique. Les répondants à l'enquête ont expliqué cette tendance par la baisse des prix des achats ainsi que par de fortes pressions concurrentielles. Pour Jack Kennedy, économiste à Markit Economics, cité par Reuters, l'enquête de janvier montre que la conjoncture reste difficile dans l'industrie manufacturière française.

"Bien que l'indice titre PMI se redresse par rapport à son plus bas niveau historique enregistré en décembre, les derniers résultats de l'enquête confirment l'état d'extrême faiblesse dans lequel se trouve toujours l'industrie manufacturière française", explique l'économiste. "Il faudra attendre des signes d'amélioration durables de l'environnement économique de la demande pour que les entreprises décident d'inverser leurs politiques actuelles de réduction des stocks, de baisse de la production et de rationalisation des effectifs," ajoute-t-il.

Parallèlement, dans la zone euro, l'activité manufacturière s'est contractée à un rythme un peu moins fort en janvier, selon Markit. L'indice ressort à 34,4 contre 33,9 en décembre. Cela fait toutefois huit mois de suite qu'il est sous le chiffre des 50 qui sépare la croissance de la contraction. C'est toutefois légèrement inférieur à l'estimation flash de 34,5 publiée fin janvier et que les analystes et économistes pensaient voir confirmée. Sur les quatre principales économies de la zone euro, seule l'Allemagne a accentué sa contraction en janvier. Les prix à la production se sont affichés à 41,9, un record. Ce sous-indice était à 42,6 lors de l'estimation "flash" et à 44,9 en décembre.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Voici une bonne nouvelle pour Nicolas et Christine.....

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