Les "Conti" échappent à la prison

Les six ouvriers de l'usine Continental de Clairoix, surnommés les "Conti", jugés en appel pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en 2009, ont échappé à la prison. Reconnus coupables de délit de "dégradation de bien destiné à l'utilité publique", ils ont été condamnés à des peines de 2.000 à 4.000 euros d'amende.

Six ouvriers de l'usine Continental de Clairoix (Oise) ont été condamnés ce vendredi à des peines de 2.000 à 4.000 euros d'amende pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en 2009, par la cour d'appel d'Amiens qui n'a prononcé aucune peine de prison.

A l'audience du 13 janvier, l'avocat général avait requis des peines de deux à cinq mois de prison avec sursis, quasi-équivalentes aux peines prononcées en première instance.Dans son arrêt, la cour a déclaré coupables les six prévenus du délit de "dégradation de bien destiné à l'utilité publique".

Le manufacturier allemand de pneumatiques avait invoqué la chute brutale de l'activité automobile en Europe pour justifier, en 2009, la fermeture de l'usine de Clairoix, qui comptait 1.120 salariés. Le 21 avril, quelque 200 ouvriers de l'usine avaient laissé éclater leur colère dans les locaux de la sous-préfecture de Compiègne après avoir appris le rejet par la justice de leur demande d'annulation du plan social touchant leur site.

La lutte des ouvriers de Clairoix, ponctuée d'une trentaine de manifestations en quatre mois, s'était soldée par l'obtention de 50.000 euros d'indemnités de départ extra-légales par salarié.

Commentaire 1
à écrit le 05/02/2010 à 14:55
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Scandaleux! Désormais tout est permis. Comment voulez-vous éduquer une jeunesse avec de tels exemples? Quelle justice?

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