Hollande : les dix phrases clés de son grand oral sur TF1

Par latribune.fr  |   |  789  mots
Copyright Reuters
De l'agenda aux hausses d'impôts en passant par le chômage et les prévisions de croissance, retour sur les 10 principaux points abordés par François Hollande lors de son intervention télévisée dimanche soir sur TF1.

Sur l'agenda :

"Je vais fixer un agenda du redressement : deux ans. Deux ans pour à la fois mettre en oeuvre une politique pour l'emploi, la compétitivité et le redressement des comptes publics", a déclaré François Hollande qui a également souhaité répondre aux critiques : "Je ne vais pas faire en quatre mois ce que mes prédécesseurs n'ont pas fait en cinq ans ou en dix ans ! Mais moi, je considère que je suis en situation de combat et à partir de là, je ne veux pas simplement regarder le passé. Le passé, il compte, il pèse mais je dois engager l'avenir". "Mon cap c'est un quinquennat: c'est pas 4 mois, c'est pas un mois c'est 5 ans".

A lire : Grand oral de François Hollande : décryptage d'une "accélération"

Sur Jean-Marc Ayrault et le gouvernement :

"Le premier ministre, fort de cet agenda et de ce cap que je viens de fixer, anime, coordonne et met en ?uvre. Jean-Marc Ayrault est un homme sérieux, respectueux, avec qui j'ai toujours travaillé en bonne intelligence. Je n'ai jamais considéré que le premier ministre devait être un collaborateur. Mais je ne me défausse pas sur le premier ministre, je suis responsable." François Hollande est aussi revenu sur les "couacs gouvernementaux" : "il y a toujours des dissonances dans un gouvernement, mais il faut les réduire", a t-il dit, faisant toutefois preuve de fermeté en ajoutant que "c'est fini (...) il n'y a pas de tergiversations, il n'y a pas de débat, c'est par rapport à mes engagements que chacun doit se situer".

Sur la prévision de croissance :

La croissance sera "à peine supérieure à zéro" en 2012, et inférieure à 1% l'an prochain, "sans doute" à 0,8%, l'hypothèse retenue pour établir le projet de loi de finances 2013. Jusqu'alors, le gouvernement tablait sur une croissance de 0,3% cette année et 1,2% en 2013.

A lire : Hollande admet que l'hypothèse de croissance 2013 était trop ambitieuse

Sur la réforme de la protection sociale :

Une hausse de la CSG pourra "faire partie" de la discussion sur la réforme du financement de la protection sociale, mais d'autres sources de revenus seront étudiées, "y compris les financements écologiques". "Tout sera décidé d'ici à la fin de l'année" et "mis en oeuvre" en 2013.

A lire : Emploi, Impôts : Hollande met la pression

Sur la taxation à 75% :

Il n'y aura "pas d'exception" pour les artistes ou footballeurs et les rémunérations de plus d'un million d'euros seront soumises à une taxation à 75%. Cette disposition devrait être en vigueur pendant deux ans.

A lire : Impôt à 75%: Hollande ne lâche rien, bien au contraire

Sur Bernard Arnault :

"Il aurait dû bien mesurer ce que signifie demander une autre nationalité parce que nous sommes fiers d'être Français". "Je note que Bernard Arnault a dit lui même qu'il prendrait sa part, qu'il donnerait sa contribution: ce n'est pas la mesure des 75% qui est en cause et ceux qui ont voulu en faire une polémique en sont pour leur frais".

A lire : Bernard Arnault : je serai belge mais continuerai de payer mes impôts en France

Sur le chômage :

"Nous devons inverser la courbe du chômage d'ici un an". "J'accélère" sur l'emploi et "il y a d'ores et déjà une bataille qui est engagée" avec les emplois d'avenir, les contrats de génération "mais je pense qu'il faut faire encore davantage (...) parce que les emplois, ce ne sont pas simplement des emplois aidés, des emplois soutenus, ça doit être des emplois créés par l'activité économique".

Sur la sécurisation de l'emploi :

"C'est une réforme considérable (...) Mais je fixe une limite. A la fin de l'année, les partenaires sociaux peuvent trouver ce compromis historique: protéger mieux les salariés, permettre aux entreprises d'être, d'une certaine façon, elles aussi protégées" mais dans le cas contraire, "l'Etat prendra ses responsabilités".

Sur les heures supplémentaires : 

"Les exonérations de cotisations sociales pour les heures supplémentaires demeureront dans les entreprises de moins de 20 salariés".

Sur les hausses d'impôts :

"On va demander 10 milliards d'euros aux ménages, aux plus favorisés notamment", a déclaré François Hollande qui a décidé notamment d'une hausse d'impôts quasi-généralisée pour les ménages via un gel du barème de l'impôt sur le revenu, la taxe à 75% sur les très hauts revenus et l'alignement de la taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail. "Pour les deux première tranches, il y aura un système de décote", a-t-il précisé.

A lire : Impôts: Hollande en rajoute une grosse louche